New Heaven :: New Heaven :: City Center :: Académie de Cythrawl | Partagez |
| |||||
- Sujet: Le chat et la légende | Emhyr • Mar 16 Avr - 2:01 Ft. Emhyr Le chat et la légende Le pas éthéré, suspendu par les mains des muses dans une grâce ballerine, deux aiguilles noires marquaient le rythme d'une progression altière. Divine. Un jeté de cheveux pour toute révérence, ce fut dans un déhanché félin que June Zelda Lovecraft signa son arrivé à l'Académie de Cythrawl, embrassant d'un dictame sourire le Printemps et ses caresses. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas foulé les marches de l'académie et, si elle s'attachait toujours à détailler l'architecture de la bâtisse du bout des cils, cette fois-ci sa contemplation fut suspendu par la course d'élèves au loin. Un échauffement avant les entraînements ? Sans doute. Alors, étrangement captivée par un spectacle pourtant dès plus banal, June Lovecraft esquissa un doux sourire et prit appui sur la balustrade qui lui faisait face, plongeant ses pupilles d'émeraude au cœur de cet attroupement haletant, plus ou moins enjoué à l'idée d'esquisser un énième tour de terrain. Pour un peu, elle se serait remémoré ses propres entraînement, mené d'une main de fer par sa mère. Chaque foulée semblait avoir été mue par l'instinct de survie, comme pressé par une menace imminente, un astéroïde sur le point de frapper sa trajectoire. Pas étonnant qu'elle finissait toujours sur les rotules, fébrile, le coeur aux portes de l'implosion tant il cherchait à fuir sa cage thoracique. Cela expliquait sans doute pourquoi June, aussi sportive soit-elle, haïssait les joggings et se blottissais, au contraire, tout contre la gymnastique pour travailler son corps et lui faire épouser quelques habiles torsions. Agile, habile, d'une souplesse surprenante, elle pouvait assurément revêtir l'alias de Catwoman, elle en était certaine. Si le constat lui arracha un sourire, ce fut véritablement cette pose victorieuse prise, poitrine bombée et jeté de cheveux en prime qui rappelèrent June à l'ordre. Ce n'était pas en organisant des combats d'écrevisse sur le port ou des chasses aux crabes avec Micah qu'elle aurait le droit à une BD à son nom. Tout au plus un rôle de figurante dans un film louant les supers, sous le pseudonyme de Crabozor... Oui, vous pouvez sortir les accordéons pour jouer de complainte et pleurer sur ses rêves de célébrités... Un fin soupire aux lèvres, la jeune femme réajustât son perfecto à paillette noire, lissa méticuleusement les plis de sa robe à tule et entreprit de claquer ses talons sur les pavés de l'académie dans un déhanché qui tenait plus du fauve que de la docile princesse qu'elle était. Et, si son pas harponna quelques regards venu choir le long de ses hanches, ses longs cils préférèrent s'abattre sur ce chenil à jeune héro, luttant à maintenir ses portes droites, pressé contre les couloirs par l'excitation de la fin d'un cour. Pour un peu elle aurait pu confondre cette masse grouillante en pleine cacophonie avec cette meute de chien de traîneau qui l'avait assaillit lors de ses dernières vacance en montagne et, si cette dernière s'était vu accueillir dans une moue totalement gaga et des douces paroles, il allait s'en dire que Miss Lovecraft préféra se coller au mur pour laisser passer la première. Des élèves libérés, délivrés, de cours en plein après-midi était plus effrayant que la marche de Surhomme sur New Heaven ! Croyez-le. Plaquée contre son mur, June dispensa un fin sourire aux jeunes gens daignant finalement ouvrir un passage et, brusquement, se faufila d'un bond jusqu'à la salle de classe avant que ce maigre espace ne se voit broyer sous l’afflux d'une nouvelle vague. Une expiration silencieuse au bout des lèvres, le regard rendu vif par l'approche d'une brune aux iris noisettes, June embrassa une certaine plénitude lorsque celle-ci lui annonça qu'elle allait prévenir le directeur de son arrivée. Cela faisait une éternité que Miss Lovecraft n'avait pas fait face à l'héritier Luthor et il fallait croire que la perspective de faire face à ce monstre de charisme l'effrayait autant qu'elle grisait son épiderme. On parlait de l'un des fondateur de la ligue de Themis, comment ne pas embrasser l'excitation devant pareil constat ? Et, s'il était vrai qu'elle avait démystifiée l'Image d'Ignition et Asma à force de les cotoyer, perçant la légende pour atteindre l'être humain derrière, elle peinait encore aujourd'hui à outrepasser les mythes derrière Emhyr et Tehen, le paratonnerre de Themis. « Monsieur Luthor, je suis ravie de vous revoir. Comment allez vous ? » Un dictame sourire au bout de ses grâciles traits, June n'avait cependant esquissé le moindre pas, cristalisant son entière attention sur ce masque qui lui faisait face. Avait-elle redressé le dos pour lutter contre cette posture digne d'une enfant surexcitée à l'idée de rencontrer une figure héroïque ? Placardé des années durant sur le lobie du jouet et son Merchandising au point d'en faire des peluches ? Il fallait croire car, tapis sous ses longs cils noirs, c'était des étoiles qui scintillaient drapé d'Admiration. Les secondes lui parurent soudainement des heures et, si elle parvint à maintenir une posture droite, digne des plus grands dirigeant, elle finit cependant par nouer ses mains derrière son dos et esquisser un pas sur le côté comme pour lui ouvrir un chemin sur cette salle de classe désormais vide. Un bref coup d'oeil en direction du tableau lui arracha un fin sourire. Les cours d'éducation civique étaient de loin ceux avec lesquels elle avait le plus de mal, et s'il titrait en plus de cela "Démocratie"... Pas étonnant que les élèves eut été changés en sauvage à la sortie de cours ! Qui voudrait rester en classe après ça ? « J'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'ai pas mis les pieds dans une salle de cours... Vous souhaitiez me voir ? » Le ton est courtois, dictame, et si ce félin au regard d'émeraude s'attarde un instant sur les points inscrits au tableau, il finit par glisser le long de ce masque avant de s'échouer sur les tables. Elle ose un nouveau mouvement, glisse ses doigts blancs le long des chaises avant de se ressaisir et marquer un véritable arrêt, en attente d'un signal qui l'inviterait à s'asseoir ou a migrer hors de la salle. Défi mot : Balustrade, Astéroïde, Torsion, Crabe, Accordéon, Chenil, Traîneau, Plénitude, Paratonnerre, Démocratie. Dernière édition par June Z. Lovecraft le Sam 20 Avr - 10:16, édité 1 fois | |||||
- Sujet: Re: Le chat et la légende | Emhyr • Sam 20 Avr - 7:47 "I'm standing on my own, but now I'm not alone !" La fenêtre ouverte, Emhyr pianotait sur son clavier à une vitesse folle, son visage fermé et concentré dissimulé sous cet épais voile immaculé qui était avec le temps devenu un second visage pour lui comme pour son entourage, encore plus facilement reconnaissable que sa véritable face. Véritablement bercé par le brouhaha des élèves accomplissant leurs tours de terrains en papotant et haletant, il rédigeait rapports, dossiers et calculs sans ciller. Cela faisait en effet quatre années qu’il gérait son entreprise d’une main de Maître, faisant honneur à la mémoire de son créateur comme il se l’était promis. Et il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Un coup d’œil rapide à sa montre mécanique en argent lui indiquait qu’il ne lui restait que peu de temps avant son premier rendez-vous de l’après-midi. Le chef d’entreprise sauvegarda les documents dispersés sur son ordinateur et les stocka sur une petite clé discrète, avant de glisser celle-ci dans une poche intérieure de son smoking. En grand prudent (ou paranoïaque ?) qu'il était, son ordinateur de travail ne contenait aucune information sensible et n’était au final qu’un outil lui permettant de créer et d’éditer ses documents importants qui, eux, demeuraient cryptés et cachés sur cette clé. Mieux vaut prévenir que guérir, n’est-ce pas ? Il restait à l’ancien super quelques minutes avant que sa secrétaire ne toque à sa porte afin de lui annoncer que son rendez-vous était ici, du moins si celui-ci arrivait à l’heure. Ainsi, l’homme se leva et se plaça face à la grande vitre surplombant son bureau de Directeur. De cet endroit il avait une vision parfaite sur Cythrawl, son école et bijou adoré. Emhyr portait de grands, de très grands espoirs en cet endroit littéralement fait de rêves et de connaissances: Cythrawl allait pousser la prochaine génération vers le haut, et aider à construire un monde meilleur pour celle-ci. Un jeune trébucha et tomba sur le sol, haletant. Le professeur alla s’enquérir de son état, mais heureusement rien ne semblait cassé. Le futur super leva la tête vers la vitre et croisa le regard du patron, qui lui fit un signe de la main en opinant du chef. Un monde meilleur pour vous, oui, je sais que c'est possible… On frappa soudain à la porte, ce qui eut pour effet de sortir l’homme de ses songes. Entrez ! Monsieur, commença la brune aux grands yeux noisettes, mademoiselle Lovecraft vous attend en salle 112. Bien, je m’y rends de ce pas. Merci Meredith. La femme lui offrit un sourire radieux et s’inclina légèrement. Elle avait toujours été une secrétaire plus qu’irréprochable. Emhyr songea qu’il devait penser à l’augmenter à l’occasion. En chemin, le Directeur dut s’arrêter maintes et maintes fois afin de saluer ses chers élèves et d’échanger quelque mots avec eux. La sonnerie avait en effet retenti, et les jeunes allaient d’un cours à un autre en discutant entre eux durant cet intercours. Les couloirs étaient donc logiquement noirs de monde, du monde qu’un responsable digne de ce nom ne pouvait simplement ignorer. Ainsi, il arriva avec quelques petites minutes de retard. Mademoiselle Lovecraft, le plaisir est partagé. Voir la future génération s’activer m’emplit de joie pour ma part, comme toujours lorsque je me trouve au sein de mon école. Et vous alors, comment vous portez-vous ? Droite comme un I, son invitée était d'une politesse irréprochable à son égard, ce qu'il apprécia grandement. Doucement, l’homme lui prit la main et y déposa ses lèvres blêmes et sans chaleur. Redressant la tête, ses yeux dorés visibles à travers les fentes de ce voile presque sordide semblaient lui adresser un grand sourire pétillant, toujours aussi communicatifs. Il s’engouffra ensuite dans ce passage qu’elle lui ouvrait, hochant la tête pour la remercier de sa galanterie. Un grand tableau blanc au devant de la grande salle où une leçon d’éducation civique était écrite le fit intuitivement sourire derrière son masque. Emhyr posa sa main gantée dessus, plongeant une nouvelle fois dans ses souvenirs. Cela fait bien longtemps pour moi aussi… les cours d’éducation civique et d’histoire faisaient partie de mes préférés, parcequ’ils me permettaient de titiller un peu mes professeurs, hahaha... Ah, l’école. Ces nombreuses heures passées sur des bouquins d’exercices supplémentaires de l’année suivante, ces professeurs qui n’appréciaient pas particulièrement qu’il ait l’air si ennuyé par leurs leçons ou qu’il ai des notes quasi parfaites tout en faisant autre chose pendant celles-ci. Il avait sué et donné tout ce qu’il avait à cette époque, travaillant comme un acharné, mais était heureux à chaque nouvelle chose qu’il assimilait, le tout mené par son paternel bien aimé. Quelle belle époque c’était. Après quelques instants, le super finit par sortir de ses songes et remarqua que son invitée attendait son autorisation pour s’installer. Il secoua la tête de dépit, sidéré qu'il ai oublié de l"autoriser à s'asseoir. Mais où diable sont passées mes bonnes manières ? Je vous en prie, installez vous ! Et veuillez m’excuser, j’ai tendance à facilement tomber dans la nostalgie ces derniers temps, il faut croire que je deviens vieux et gâteux. La laissant s’installer, Emhyr choisit de s’asseoir sur le bureau, les jambes croisées. Pendant un instant il se contenta de regarder son invitée en silence, comme s’il la jaugeait. Ses deux billes se rétrécissant légèrement semblaient vouloir la sonder, fouiller en elle et en ses pensées. Il sentait sans mal son stress et son excitation. Étaient-ils si évidents ou était-ce l'homme qui était doué pour la lire ? Quoiqu'il en soit, au bout de quelques secondes qui purent paraître une éternité, il prit enfin la parole. Si je vous ai fait venir, mademoiselle Lovecraft, c’est pour vous faire une proposition. J'irais droit au but. Votre pouvoir m’intrigue, m’intéresse, et j’ai cru comprendre qu’il pouvait vous affecter négativement de bien des manières. Je vous propose donc de prendre part à quelques cours ici, au sein de Cythrawl, lorsque vous en aurez le temps afin de tenter de gommer quelques uns de ces soucis. Vous ne serez pas officiellement une élève -sauf si vous désirez intégrer un véritable cursus bien entendu- mais pourrez jouir de certains privilèges réservés à nos apprentis. En contrepartie je pourrais observer de plus près vos capacités et pourquoi pas vous solliciter au besoin, toujours avec votre accord au préalable. Les iris d’or du super semblaient briller de curiosité, leur donnant un étrange éclat derrière son visage immaculé. Cependant après quelques secondes, le héros se dirigea soudain son regard sur le côté, vers la porte. Il venait d’entendre du bruit, du mouvement par là-bas. Il n’y avait pourtant plus aucun cours dans cette salle, un élève perdu alors ? Toujours aussi prudent, le Directeur était sur ses gardes bien qu'il n'y avait sans doute pas matière à s'inquiéter. Alors, qui est-ce ? | |||||
|
Page 1 sur 1 | |
| |||||||
|