Avec la vie qu’elle a vécue, Rosemarie n’est pas la fille la plus heureuse au monde. C’est une personne très pessimiste, presque colérique et qui fait appel à la violence rapidement. Elle est agressive et a de la difficulté à faire confiance aux autres. C'est surtout, parce qu’elle ne sait pas comment faire de nouvelles rencontres. C'est un concept presque inconnu pour elle. C’est une jeune femme intelligente qui laisse souvent ses instincts la guider. Ces derniers lui ont toujours été d'une grande utilité, surtout dans des moments plus stressants. Pourtant, c’est une personne émotive et seule qui ne veut qu’un peu d’amour. Elle s'ennuie du contact humain.

Étant très souvent déprimée et souffrant de dépression et d’anxiété, c’est une fille qui a de la difficulté à s’ouvrir aux autres. Même lorsque c'est ce qu'elle veut le plus au monde. Toutefois, étant très loyale envers ceux qu’elle considère proches d’elle, elle fera tout pour les protéger. Rosemarie a tendance à laisser ses émotions parler plus qu’ils ne le devraient, quelques fois, mais elle sait tout de même quand ne pas aller trop loin. Comme dit plus hauts, lorsque ses instincts lui disent qu'elle devrait fermer sa grande gueule, elle le fait aussitôt.

Rosemarie est une jeune femme dans la fleur de l’âge. Ayant tout juste 24 ans, du haut de ses 5 pieds et 3 pouces, cette dernière a des cheveux noirs de jais qui s’arrêtent juste en haut de ses épaules. Jusque-là, toujours normal. Elle a un corps assez bien entretenu et bien formé, avec une belle poitrine, hanches et fesses, couvert d'une douce peau blanche. Ses muscles sont plutôt développés, puisqu'elle s'entraîne régulièrement. Là où ça se complique, c’est lorsque ça vient à son visage. Premièrement, les yeux de Rosemarie ressemblent à ceux d’un félin, dorés, et leurs pupilles sont verticales et longues. Au-dessus de ceux-ci se retrouvent des sourcils noirs fins, bien entretenus.

Bon, il faut peut-être aller dans le mordant de la description (j’suis-tu drôle). La bouche de Rosemarie est complètement mutée. Des dents tranchantes s’étirent là où se trouveraient, normalement, ses joues. Des dents avec, comme travail principal, d'arracher la chair et tuer. Elle garde, toutefois, des lèvres humaines, lui permettant de communiquer avec ses pairs. Bref, visuellement, Rosemarie donne une impression très agressive.  
 

Mon histoire… Mon histoire à moi, elle commence bien avant que je ne sois née. Je dirais qu’elle commence en 1940 ? 1941 ? Quelque chose du genre. Pendant les années de l’Allemagne nazie. C'est un des moments les plus sombres de l’espèce humaine. Et mon père était en plein dedans.

Mon père était le scientifique responsable des expériences inhumaines pratiquées pendant ces années-là. Il s’occupait, aussi, mais pas principalement, de la recherche ésotérique et occulte des nazis. Ces débiles adoraient l’occulte, et mon père aussi.

Ce salaud ADORAIT être un nazi. Bien qu’il ne fasse pas partie de la « race arienne », il n’aimait pas les Juifs, les femmes, les handicapés, etc. Alors il faisait ce qu’il avait toujours voulu faire : des expériences toutes plus cruelles les unes que les autres. Ouvrir des ventres de mères enceintes pour voir à quoi ressemblait le fœtus (sans anesthésie), les limites du corps humain à température froide ou sans air. Mettre ces pauvres gens dans des bains d'eau glaciale pour voir combien de temps ils pouvaient survivre, ou encore, les mettre dans une pièce sans air pour voir les effets du cerveau sans oxygène. Toutes ces expériences, et bien plus encore, mon père était celui qui donnait le OK pour tout ça.

Bref, avec tout ça, il était aussi dans la branche occulte. Ils cherchaient la « ’Spear of Destiny », l’immortalité et tout ça. Je n’ai pas trop d’information sur cette branche, sauf quand ça vient à l’immortalité. Lors des dernières heures du règne des nazis, mon père, qui travaillait sur un sérum d’immortalité, s’injecta ce liquide qui lui permit de vivre presque éternellement. Il le fit en panique, puisqu'il dût s'enfuir pour ne pas se faire attraper par les forces Alliées.

Mais ce sérum d’immortalité n’était [heureusement], pas terminé, ne faisant qu’allonger la longévité de mon cher papa. Je ne sais pas quand il vivra, mais il est encore vivant aujourd’hui, après plus de cent ans suivant la guerre. Bref… Après la guerre, mon père réussit à se réfugier aux États-Unis. Il était très intelligent, alors il se fit probablement passer comme une victime ou quelque chose du genre. Ces moments de sa vie sont plutôt flous pour moi. Il ne me les a pas racontés, j'ai simplement fait quelques liens logiques.

Il réussit à s’installer aux USA sans trop de misère, mais ses années de tortures ne s’arrêtèrent pas ici. Il continua à faire ses expériences sur des personnes enlevées, pendant des années. Je n'ai pas la moindre idée de ses moyens pour éviter les autorités, mais je sais que… beaucoup de morts sont sur son dos. Dans notre sous-sol, aussi.

Puis, il y a 24 ans, je suis née. Moi, Rosemarie. Les Supers étaient déjà dans le monde depuis bien des années avant moi. Et moi, je suis née avec ce que je considèrerais comme la pire mutation. Je suis née avec une mâchoire extrêmement mutée, portant des dents tranchantes là où se trouveraient mes joues, habituellement. J’ai aussi des yeux dorés avec des pupilles verticales. Mais bon, ma bouche est beaucoup plus terrifiante. Alors, toute ma vie, je fus regardée de travers. Pendant toute mon enfance, mon adolescence et même encore aujourd’hui, mais bon, je m'emporte. Une chose à la fois.

Je n’ai jamais connu ma mère. Elle n’était pas dans la vie de mon cher papa nazi. J’étais très souvent seule, à la maison, pendant mon enfance. Mon père faisait le minimum avec moi. Il faisait à manger, il me mettait au lit, mais rien de plus. Et même là, quand j’eus l’âge de faire ces trucs moi-même, alors il n’interagissait presque plus avec moi. Sauf lorsque je l’énervais, alors là, j’y goutais. Donc je faisais la bonne fifille à papa. En dehors de la maison, il faisait comme s’il était le meilleur papa du monde. Quand il venait me chercher à l’école et tout ça, les gardiennes l’adoraient.

Ce que je peux dire, c’est que je n’ai jamais manqué d’argent. Je ne sais pas comment il faisait, mais il était capable de subvenir à nos besoins. Les rares amis que j’apportais chez moi ne pouvaient jamais entrer dans la maison. Surement parce que, même avec moi, il continuait de faire ses expériences sur des pauvres innocents. Mon paternel m’avait bien avertie que d’en parler à qui que ce soit était complètement interdit et qu’il allait me tuer. Oui, j’avais 5 ans quand il m’a dit ça. Et 6 ans. Et 7 ans. Il aimait le répéter chaque année, pour que je ne me fasse pas d’idées.

Alors j’ai vécu dans la terreur pendant plusieurs années. De la terreur et une exclusion sociale. J’avais l’air d’un monstre, alors forcément j’étais un monstre. Tch… Cette vie-là continua pendant plusieurs années. Quand je faisais quelque chose qu'il n'aimait pas, mon père n'hésitait pas à me frapper. J'ai eu plus d'ecchymoses que je ne peux compter. À mon adolescence, lorsque les hormones commencèrent à embarquer dans mon corps, j’ai dû m’occuper de mes « » problèmes de femme » toute seule. Et comment m'occuper de mes émotions amoureuses, aussi. Et apprendre la sexualité. Bref, j’ai tout appris de moi-même. Mais bon, je ne peux pas dire que j’ai eu beaucoup de partenaires. Aucun, en fait. Aucun amoureux ou amoureuse. Juste quelques « one nights » qui finissaient souvent par être des défis des autres, genre, va te faire la fille avec la face dégoutante.

Donc bon, une vie sociale merdique, une vie à la maison terrible avec un père nazi qui continuait de tuer pour ses expériences, ça ne fait pas le meilleur mental pour une jeune fille en développement. J’ai essayé. J’ai essayé de mon mieux pour vivre dans la société, mais déjà que mon visage fait peur, je n’ai pas le meilleur des caractères.  C'est vers mes 19 ans que je me suis enfuie de chez moi. Je n'en pouvais plus d'être physiquement et émotionnellement abusée par celui qui m'avait donné la vie. J'ai erré longtemps, allant passer quelques jours chez les RARES amis que j'avais, mais ils ne pouvaient pas tout faire pour moi, bien évidemment. J'ai été sans-abris souvent. Quand les refuges me jetaient dehors, je n'avais pas trop le choix. J'ai dû voler, j'ai dû mentir, me cacher, mais n'importe quoi valait mieux que de retourner chez lui. Ce petit « jeu » dura deux ans. Je n'avais aucun domicile fixe.

Puis, j’ai entendu parler de New Heaven. Une ville pour Supers qui semblait beaucoup plus acceptante que n’importe où dans le monde.   New Heaven… Mais la ville que je pensais être ouverte à tous me rejetait aussi. Je n’arrivais pas à trouver un emploi. Je n’arrivais pas à trouver quelqu’un qui voulait me faire confiance. Alors je me suis tournée vers ceux qui acceptent tout le monde, parce que la seule chose importante, pour les vilains, c’est que le travail soit bien fait. Alors depuis deux ans, je vis à New Heaven, je vends de la drogue à ceux qui veulent en acheter et je déteste ma vie.