Bienvenue à New Heaven, la ville qui regroupe le plus grand nombre de Supers. Qui sont les supers ? Mais, enfin, tout le monde sait qu'il s'agit de ces êtres aux capacités extraordinaires apparus soudainement en 2019. La cause de leur apparition ? Personne ne le sait, des gens tout à fait normaux comme moi et vous se sont vus octroyer du jour au lendemain des pouvoirs, certains très puissants et d'autres un peu moins. Cela fait maintenant 30 ans que les pouvoirs sont apparus certains ont décidé de mettre leur don au service du bien, d'autres au service du crime, mais a majorité essaye de garder leur vie normale sans trop de boulversement.
Venerdì, j’ai réussi à me libérer de mes obligations, pas de rendez-vous cette après-midi et mes assistants peuvent gérer les dossiers et affaires courante que j’ai laissé. Tout ça pour dire que j’ai mon après-midi de libre et qu’il est temps pour moi d’aller voir ce que donne les nouvelles collections dans mes boutiques favorites de l’avenue principale.
BRR...BRR
- Ssì? Come non vuole parlare? Beh, ssparagli nella gamba idiota! Sciao !
Spoiler:
Oui ? Comment ça il ne veut pas parler ? Et bien tire lui dans la jambe imbécile ! Tchao !
Les affaires encore, elle me rattrape même dans mon temps libre, je suis entourée d’incapable qui savent à peine par quel bout tenir un flingue. Voilà ce qui arrive quand on engage des semi-italiens, le physique d’un étalon de Napoli et le cerveau ramolli d’un burger. Heureusement il y a toujours Augusto, c’est mon garde du corps, mon chauffeur, mon majordome, bref mon homme à tout faire venant de tout droit de Sicile pour veiller sur moi, il est très silencieux depuis que le Don lui a coupé la langue après qu’il est manqué de respect à la mauvaise personne.
- Io continuo a piedi. Cominscio da Dolce & Gabanna. Trova un possto dove parcheggiare e asspettami, e sci vorranno... quattro o scinque ore.
Spoiler:
Arrête-toi là, je continue à pied. Je commence chez Dolce & Gabanna. Trouve une place où te garer et attends moi, je devrai en avoir pour... quatre ou cinq heures.
Il me faudra au moins ça pour faire le tour de Vuitton, Gucci, Versace, Cartier et Bulgari… J’en oublie sûrement, mais on verra plus tard, revenir demain peut-être. Les regards se posent déjà sur moi dans la rue, mais cette rue elle est à moi. Aujourd’hui les plébéiens de New-Heaven peuvent m’admirer dans un tailleur pantalon Gucci indigo avec veste à un bouton et des plateformes louboutin et pour les bijoux même si je leur explique il ne comprendront pas.
- Buongiorno ! Sça va Marissol ? Qu’est-sce que je raconte… On ss’en fiche ! Aller montre moi vos nouveautés.
- O-oui… Tout de suite signorina Nucci.
La pauvre fille est partie plus vite qu’un jamaïcain sur une piste de course. Elle va sûrement envoyer un message aux autres enseignes pour leur dire que j’arrive, tous ses patrons de magasins de luxe me connaissent, soit il m’adore, soit il me craigne comme le loup blanc affamé et pour cause. J’ai fait virer un directeur, pas ma faute il a voulu lancé des rumeurs à mon sujet, une histoire d’ingestion de sang de jeunes vierge je crois, bref il a pris la porte avant de « disparaître mystérieusement ». Perdus dans mes pensées les yeux posés sur une robe fendue tout à fait charmante en caressant mes petits écailleux, je remarque une femme aux cheveux roses dans le magasin. Son style est plutôt singulier, mais charmant, attendez ces boucles d’oreilles se sont des… Dinosaures ?! Il fat que j’aille lui parler, une personne capable de mettre en valeur un tel accessoire intéressant mérite de me connaître !
- Sscussi, mademoisselle, mais en tant que fan de mode, je me dois de vous dire que votre style est… Incroyable.
Engageant ses talons hauts en direction du quartier commercial, une nymphe au regard d’émeraude balayait, d'une main passé dans ses cheveux roses, les regards venu s'accrocher au balancement voluptueux de ses hanches. Et si la jolie poupée de la ligue avait pour habitude de présenter au monde un masque aussi dictame qu'éthéré, il fallait croire que la nature de cette mission révélait au grand jour ses airs de fauve, glissant à l'ombre de la cité Etat pour montrer les crocs à la plèbe venu l'entourer. Une chasse au vilain ? Assurément. Celui portait le nom de "Faute de gout ultime" et, pire encore, résidait sous SON toit. Comment Asma avait-elle seulement pu poser le regard sur lui et le porter au plus près de sa peau, en publique ? A la maison, d'accord, June n'était pas suffisamment nazi pour claquer ses regards dédaigneux sur ce que l'on pouvait porter (elle-même abordant les temps de déprime la sweet de son beau-père et s'avachissant sur le canapé pour porter un regard sur des films de plus ou moins grande qualité. #ClasseUltime #PrincesseDeThemis)... Mais ça. Disgusting. La simple image mentale de cette chose lui arrachait des frissons d'effroi et la pousserait presque à la nausée. Dramaqueen ? Très certainement. Quoi qu'il en soit il fallait obligatoirement entraver l'emprise sentimentale qu'avait ce torchon sur sa femme et pour cela, rien de mieux que la Haute Couture. ... Hélas, à défaut de vivre aux crochés d'un styliste français ou italien, il faudrait se satisfaire de "Dolce & Gabanna".
« Mademoiselle Lovecraft ! Je vous présente nos nouveaux arrivages ? J'ai de la mousseline et des paillettes en stock. » Arrière vile tentatrice ! Elle ne venait pas pour satisfaire ses lubies irraisonnées et narcissique. Cependant, si le salut de cette vendeuse s'était fait doux, le regard désespéré que lui offrit June à cet instant précis sembla suffisamment la surprendre pour geler son sourire et activer chacune des ses compétences de vente à l'entente de la situation. Hélas, trente minutes plus tard, June avait finit par délaisser cette quête au profit d'un appel plus égoïste, celui là même qui l'avait irrépressiblement happé jusqu'aux robes, un fin sourire au bout des lèvres. Il fallait bien qu'elle se fasse plaisir à elle aussi alors, glissant ses doigts d'albâtre le long des tissus, embrassant d'un regard attentif les finissions et détails, June se laissa absorber dans une quête visant à sublimer d'avantage ses formes. « Sscussi, mademoisselle, mais en tant que fan de mode, je me dois de vous dire que votre style est… Incroyable. » Bien évidemme... Oh. Dardant soudainement les émeraudes de son regard sur l'ombre venu se projeter sur elle, June papillonna un instant, définitivement surprise par le visage qui s'offrait à elle. Taille de mannequin, allure assurée, cette enchanteresse devait à coup sûr crever des coeurs du haut de ses louboutins, et ce constat arracha à June un sourire des plus charmant. Hélas, si cette diablesse habillée par Gucci eut le dont de séduire le sens de l'esthétique de June, ce fut les serpents venu la couronner son visage qui charmèrent au plus haut notre sirène à la chevelure pastel. La statue de marbre blanc exposé au musée représentant Méduse s'était-elle donc incarné sur terre sous de parfaite chaire ou était-ce là l'alias de Venus ? Pour un peu, June aurait tendu ses doigts d’albâtre pour effleurer cette composition si particulière, à mi-chemin entre l'iconographie de la femme fatale et une poésie des plus rare.
« Et le votre sublime à merveille votre port de tête altier. Une conquérante pour qui mourrait bien des hommes semble t'il. Les stylistes et créateur doivent se presser contre vous avec une telle silhouette. » La détaillait-elle ? Sans même sans cacher, et ce avec l'oeil d'un oiseau de proie. Elle lui tournait presque autour, un fin sourire au bout des lèvres et une mèche coincée entre son pouce et indexe, songeuse, captivée. « Fabuleux. » Décidément trop captivée. Range des airs de critique de mode June, reviens sur Terre s'il te plaît.
« Et le votre sublime à merveille votre port de tête altier. Une conquérante pour qui mourrait bien des hommes semble t'il. Les stylistes et créateur doivent se presser contre vous avec une telle silhouette. »
Je sens on visage se poser sur moi, mais il n’est pas comme les autres, il n’y a aucun dégoût, aucune peur, juste de l’admiration ? De la fascination ? Ça me rappelle mes belles années… Elle me tourne autour comme un appareil photo durant un shooting et bien allons-y ! Je prends la pose, Flash, nouvelle pose, flash, nouvelle pose, je pourrai faire ça toute la journée, mes serpents suivants le mouvement se dressant, se laissant couler le long de mon corps en fonction de mes mouvements, je les aime mes bébés. Je me permets aussi d’observer sans vergogne la femme aux cheveux carné et au teint de porcelaine, une démarche féline, le regard d’un prédateur sur sa proie… Mamma mia ! Si elle n’était pas si petite elle aurait fait un tabac sur les podiums, enfin pas au point de me voler la vedette, il ne faut pas exagérer, mais quand même.
« Fabuleux. »
- Graszie mille, cara mia.
Comme c’est rafraîchissant ! Rencontrer une personne de goût dans cette ville de super sauvage et qui n’a pas l’insigne honneur de me connaître ! Il est temps pour moi de la saluer et de me présenter comme il se doit. Deux bises sur chaque joues, mes serpents sifflant à quelques centimètres autour de la tête la poupée de saxe, avant de prendre une pose magistrale, mes serpents se dressant autour de mon visage.
- Francessca Nucci ! La sseule et l‘unique ! Vous n’étiez pas loin du compte, il y a quelques années encore, j’ussais des talons sur les podiums des plus grandes maissons de haute couture à travers le monde, avant de me retrouver affublé d’un teint et d’une… « capillarité » hors-norme qui n’était pas du goût de tout le monde.
Je caresse doucement le ventre de mes petits rampants, je détourne mon regarde de la jeune femme pour observer sur quoi son regard c’était posé avant mon arrivée. Les robes, un rapide coup d’œil à mon interlocutrice et j’attrape une robe de jour en cady rose, une robe du soir en soie ornée d’œillets et de lacet et une robe de cocktail en satin de soie noir.
- Tenez ! Si je puis me permettre, ces robes devraient vous aller à ravir, et j’ai aperçu des chaussures qui iront à ravir avec ça. Vous ferez tourner bien des têtes à La Noche avec ça je vous assure.
Un claquement de doigts et une tape dans les mains, c’est mon moyen d’invocation des petites gens au service des clients, les vendeurs je crois ? Ou les serveurs… LES SERVANTS ! C’est ça.
- Marissol ! Apporte à scette demoisselle trois paires de talons taille… trente-ssix ! Je vais chercher de quoi ajouter ma touche perssonnelle, un ssac à mains ! Vous étiez magnifiques, laisssez-moi vous rendre inoubliable !
J’ai toujours eu l’œil pour identifier la taille et la pointure des gens aux centimètres près, un genre de don depuis toujours, en plus de ma beauté, de mon sens de la mode et de mon charisme qui sont à toute épreuve. Cette pochette à strass rose sera absolument…
- Perfetto ! Marissol ? Où ssont sces chausssures ? Dépêchez vous ! J’ai toutes les collectsions de la ville à dévalisser avant la fin du week-end ! Quand penssez-vous ma chère ?
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