Si vous pensiez que Nokomis, de par son groupe, était une vile criminelle sans foi ni lois, vous pouvez tout de suite passer votre chemin, vous seriez déçu. Après tout, le monde est loin d'être tout noir ou tout blanc, il n'est qu'en nuances de gris, plus ou moins foncé. Bien que sa vision des chose à elle, est bien plus sombre que ceci. Et à grand raison.

Pour une criminelle, Nokomis a un certain sens de la justice. Il n'est pas rare qu'elle casse la gueule au premier mec venu qui cherche des noises à des gens -plus facilement vers les femmes par solidarité féminine- qui n'ont rien demandé ou qui s'en prend gratuitement à un animal. Ce n'est pas vraiment de l'altruisme, c'est plus par ambition personnelle. Et puis, elle n'aime vraiment pas les injustices. Ça la débecte. Et elle n'a pas de limite quand ses poings parlent doucereusement au visage d'un parfait connard inconnu.

Elle considère la vie comme une bonne tranche de merde à manger tous les jours. Des fois il faut mieux la faire tomber côté tartine et marcher dessus pour se sentir vivre, et non pas survivre dans une société où l'argent corrompt quiconque le touche d'un peu trop près. Elle n'acceptera jamais d'arrangement fallacieux entre les lobbys pour se faire arrêter par tel super héros ou de l'argent de quelqu'un dont elle réprouverait les actes. Après, c'est à double tranchant, elle peut ne pas dire non à une offre qui l'intéresserait vis à vis des gros bonnets de la criminalité de New Heaven. Les Lobbys vont toujours se faire foutre par contre, elle les hait trop pour ne serait-ce que les voir.

Elle boycott quelques marques avec une certaine véhémence, si bien que si on lui proposait de faire sauter une cargaison de leur produit elle ne dirait pas non. Car, voyez-vous, bien qu'étant doté d'un minimum de raison, elle peut aussi faire preuve d'une infinie folie furieuse. Elle n'aime pas les supers héros et leurs sponsors. Elle aimerait mille fois être ailleurs qu'ici. Hélas... C'est justement ici qu'il faut frapper. Tout détruire. Pour tout recommencer. La police ne sert plus a grand chose quand les héros font tout le boulot. Elle ne sert qu'a faire barrage sur certaines affaires épineuses, avec des pots de vins grassement versés pour que l'on ferme les yeux sur les agissements trop impétueux d'héros à l'ego surdimensionnés.

Eh oui, elle n'est clairement pas une très grande fan des supers en collants moulants. Ou en tout cas ne l'est plus. Tout le monde fait des erreur, surtout quand on est gosse. Elle est capable de cracher sur l'affiche d'un super héros pour la forme de le faire. Si ça ne tenait qu'à elle, elle prendrait les jouets des mains des gosses et le mettrais à la poubelle. Surtout celles d'une super-héroïne qu'elle connait particulièrement bien. Enfin, peut-on vraiment dire connaitre quand cette personne vous ayant mis au monde vous délaisse au profit de son job ? Sauver des gens, c'est bien, mais s'occuper de sa famille, c'est mieux, non ? Elle ne pardonne pas cet abandon et refuse tout contact avec elle catégoriquement. Elle prendrait presque un malin plaisir à la faire déchoir si l’occasion se présente.

Hormis ceci, c'est une véritable tête brûlée qui fonce droit dans la baston quand elle a quelque chose à y gagner, ou ne serait-ce que pour se défouler un bon coup. C'est bien pour ça qu'elle apprécie particulièrement les combats illégaux auxquels elle participe gaiement avec une joie malsaine d'envoyer son adversaire au tapis. Pas la morgue, voyons. Son kiff n'est pas de tuer les gens, bien que certains le mériteraient surement. Elle aime particulièrement casser la gueule à des mecs qui aiment la sous-estimer sans savoir que derrière elle est plus forte physiquement qu'une femme lambda et qu'en plus son don lui offre un sacré bonus non négligeable.

Se battre contre des mecs peut être un sacré défit, mais elle fait face avec un magnifique sourire de psychopathe, surtout quand elle est dans une mauvaise posture. Plus c'est compliqué, plus elle prend son pied. Elle a horreur des victoires trop faciles. Il n'y a aucun mérite à gagner facilement. Il faut transpirer pour que le combat vaille vraiment le coup. Et contrairement a ce qu'on pourrait croire, elle peut faire preuve de beaucoup de bassesses pour gagner. Tout les coups sont permis. Sinon où serait le fun ? Respecter les règles ce n'est plus pour elle désormais. Elle les brises comme des allumettes. Un jour il y aura tellement de merde dans cette ville qu'il suffire d'un simple flammèche pour mettre le feu au poudres.

Elle n'est pas sensée avoir une once d'amour maternel, n'ayant eu aucune figure féminine affective dans sa vie, mais étrangement, elle ressent tout de même de l'affection pour son fils adoptif. Bien que ce soit un grand mot pour désigner le fait qu'un gosse, de riche, visiblement, se soit attaché suffisamment à elle pour ne plus la quitter. Il faut croire que tout espoir n'est finalement pas perdu. Même si des fois le gosse lui tape sur les nerfs au point qu'elle le frappe sans que cela fasse effet. Eh oui, bon, elle n'est pas irréprochable, mais elle extériorise tout en frappant sur des trucs, donc forcément... Un enfant ça peut vite être une source d'agacement. Surtout quand il vous pique vos culottes, chose totalement anormale, mais bon, faut savoir faire avec...

Outre cet enfant facilement agaçant, il y a quelqu'un dans sa vie. Au début elle ne l'appréciait pas spécialement, mais a force de le côtoyer, elle a fini par l'apprécier, et ça a fini par faire "paf". Étrangement, ils voient les choses sous un angle qui se rejoint. Il n'est pas rare qu'elle fasse les 400 coups avec lui, de toute façon, il faut savoir vivre dangereusement, et ils connaissent exactement le modus operandi de la police, donc c'est encore plus... amusant. Après, semer les supers c'est plus chiants, mais ils se débrouillent. Il n'est pas rare qu'elle fasse diversion pour qu'il prépare leur retraite.

Au premier abord, Nokomis semble presque avoir tout juste la vingtaine, on remerciera le sang japonais coulant dans ses veines, l'étrange croissance des femmes nippones est et restera un grand mystère pour tous. Bien que ce soit son père qui fut japonais dans l'histoire. Son ethnie étant relativement mélangée, elle est pâle comme pas permis quand le soleil est absent et bronze très facilement quand les beaux jours sont de sortie. Il ne faut donc pas s'étonner de la voir, entre guillemets, changer de couleur au gré des saisons. Un véritable caméléon.

Il n'est pas rare de la voir couverte de bleus, de plaies, de pansements, de blessures sans gravité ou un bras dans le plâtre. Non pas que toutes les cicatrices qu'elle se coltine ne soient pas suffisantes, mais c'est dans sa nature de toujours finir avec un truc de travers suite à des altercations. Mais ne vous inquiétez pas pour elle, demandez-vous plutôt si la personne en face est encore en vie actuellement. Vu a quel point elle a l'air de sortir d'un repère de gang avec son style inimitable de petite racaille adolescente, pourtant assez banal.

Cependant, cela ne veut pas dire qu'elle ne sait pas s'habiller pour un événement important. C'est juste qu'elle n'en trouve jamais le besoin ni l'envie. Pourquoi troquer ses vêtements confortables pour des bouts de tissu hors de prix qui ne tiendrons pas plus de 2h sans finir effilé ou tâché par une quelconque tâche de sang, de ketchup, d'autres choses qui tâchent bien. Il faut toujours qu'elle dégueulasse ses vêtements, donc autant qu'ils soient facile à laver plutôt que de devoir expliquer au pressing ce que sont ces tâches marrons séchées.

Puis on va pas se mentir, il faut savoir se fondre dans la masse quand on est une criminelle de sa tempe. On va pas sortir les manteau de fourrure rose, les talons aiguilles flamand rose et les lunette de soleil blingbling ridicule pour se faire courser par la police. Ou les supers héros. Nan. Elle s'est plutôt tee-shirt, veste, short et basket. Malheureusement tous ses tee-shirts blancs finissent irrémédiablement à la poubelle, couverts de sang. C'est triste. Mais que ce soit blanc ou noir, ça ne changerais sans doute pas grand chose. Le tissu est foutu.

On ne la verra que rarement sourire, ou alors dans des situations où il ne faudrait mieux pas jouer au petits malins, mais que voulez-vous, elle aime le danger, elle se rit de lui. Plus la situation est sans espoir, plus elle est apte à sourire, ne serait-ce que pour taunt l'adversaire. Ou peut-être cache-t-elle des cartes dans sa manche. Mh, plutôt du sable ou des cailloux. Les cailloux ça fait toujours mal si lancés au visage.

Elle n'inspire peut-être pas confiance à ceux ayant peur de leur ombre, mais elle n'a pas non plus l'air d'une criminelle folle dingue (sourire non compris). Elle se complaît à avoir l'air assez banale pour passer inaperçu, quand bien même sa tignasse est connue dans une petite partie de la ville, dans les « bas fonds ». On ne l'apprécie guère à sa juste valeur, mais c'est plus par rancune personnelle suite
à son passé bien plus droit qu'actuellement. Comme quoi, les gens changent.

Les gens sont toujours surpris lorsqu'elle les toise de ses yeux rougeâtre. Disons que la génétique a décidé de lui faire un petit cadeau étrange, de par son sang aussi spécifique. Ils ont l'air marrons dans la pénombre, mais dès que la lumière est assez présente, c'est un tout autre spectacle qui s'impose. Enfin, ça c'est depuis que son don s'est tapé l'incruste dans sa vie. Avant elle avait les yeux noir comme son frère.

Suite à de nombreuses bagarres, certains doigts, à force d'être cassés, on décidés de se rebeller en étant tordu par endroit, changeant légèrement de direction au gré des phalange. Oui, on peut dire que ses mains ne sont pas spécialement jolies a regarder par rapport a des mains parfaitement manucurée de sainte ni-touche anorexique ne pesant pas plus de 40kg pour ses 1m80 à traîner. Et elle n'a rien à se reprocher qu'elles ne le soient pas. Elle s'aime comme elle est.

Avoir une poitrine plutôt imposante sans attaches semble la porte ouverte à toutes sortes de remarques sexistes de la part d'homme visiblement bien bourrés, ou terriblement tarés. La réponse la plus adéquate est une belle patate dans la face. Visiblement ils ne voient pas les muscles quand ils reluquent d'un peu trop près. Dommage pour eux et leur nez cassés. Ce genre d'accident peut pourtant facilement être évité. Peut-être devrait-elle penser à mettre des brassière de sport plus souvent que juste pour faire du sport.

Nomokis a un bagage plutôt intéressant au niveau génétique, bien que cela lui soit plutôt égal d'être mi-japonaise mi-amérindienne. Elle se fout bien de ses origines, surtout pour ce que cela lui apporte. Elle ne sait pas grand chose de la relations qu’entretenaient ses parents, et pour cause, avoir une mère absente n'est pas facile, et si en plus elle s'amuse à sauver la veuve et l'orphelin au lieu de passer du temps avec sa famille, eh bien, tant pis pour elle. Elle a eu moins eu la décence de larguer un petit frère au passage, parce que sinon ce ne serait pas drôle, pas vrai ?

Son petit frère fut bien la seule personne qu'elle aima, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'aimait pas également son père, qui lui, faisait au mieux pour subvenir à leurs besoins élémentaires, comme de la chaleur humaine, de l'attention, des bons moments. Elle n'a jamais été super fan des supers héros non plus, mais elle n'était pas indifférente au fait qu'ils soient "les gentils". Mais être gentil, c'était aussi être présent pour sa famille. Ce que sa mère ne fut jamais, pour ainsi dire. A croire qu'elle ne pensait jamais a eux.

Mais la vie est plutôt sadique quand on y pense, parce que leur père, bien que très paternel et à l'écoute, était également un criminel pour le compte d'un lobby. Elle n'a jamais comprit pourquoi il tenait tant à faire ce genre de boulot sale, alors qu'ils avaient un train de vie plutôt aisé, pas énorme, mais suffisant. Sans doute ne supportait-il pas que sa mère soit la seule à subvenir à leurs besoins niveau argent, hum ? Toujours est-il que ce fut l'erreur de trop de la part de cet homme assez droit.

Le "héro" avait décidé de s'acharner sur le pauvre vilain qu'on lui avait offert en pâture. Il ne survécu pas à ses blessures internes, laissant deux enfants presque orphelin. Presque. Mais a quel moment un enfant n'est pas orphelin quand une mère ne donne aucun signe d’existence ? De vie ? Pas terrible pour une génitrice, car c'était là tout ce qu'elle était, pas vrai ? Juste le réceptacle qui à mis au monde, sans se soucier derrière de ce qu'elle laissait derrière elle.

Nokomis en voulu aux héros et aux lobbys d'être aussi corrompus. Inhumains. Injustes. C'est avec une certaine soif de justice qu'elle se promis à faire le bien, le nécessaire, mais sans masque. Son frère partageait son avis. Ils se jurèrent de devenir agents de la paix, eux, au moins, n'avaient pas peur de montrer leurs visages en faisant ce qu'il fallait, quitte à y laisser la vie en service. Elle fit tout pour y parvenir. Et elle y arriva.

Bien que ce milieu soit toujours compliqué pour les femmes, elle ne se laissa pas abattre, son don, s'étant réveillé durant son adolescence, lui offrait un atout dans la manche en cas de pépin. La formation dans une école spécialisée coûtait cher, et même si elle aurait pu utiliser l'argent que sa mère leur laissait tous les mois, elle ne voulait pas y toucher. Cela la répugnait au plus haut point. De l'argent sale. Non merci. Elle fit tout pour obtenir une bourse d'étude, et ce fut un succès.

Dans ce genre d'établissement, on rencontre beaucoup de gens, certains semblent fait pour ça, d'autres ont l'air d'être perdus, ou bien, il peut y avoir des touristes. Si un jour elle avait su que ce blond qui lui tapait sur les nerf allait devenir ce qu'il était aujourd'hui... Elle aurait rit au nez de celui lui annonçant ce fait, pour sûr. Ces années furent les meilleures, et sans doute les plus simples de sa vie. Apprendre à voir le moindre détail, enquêter, tirer des conclusions. Agir. Un bien belle époque.

Qui fut ternie par la mise en pratique une fois son diplôme en poche. Son frère lui avait préféré continuer dans un cursus pour les enquêtes. Il ne voulait pas spécialement devenir policier, alors détective privé fut un choix qui lui sembla bien plus approprié. Tous deux avaient le même but. Éradiquer le mal, qu'il vienne de ces soit-disant "héros" ou encore de ces "lobbys". Les criminels, eux, eh bien, ils ont choisi leur camps, en soit. Ils sont sensés connaitre les risques "du métier".

Par le plus grand des hasards, elle se retrouva avec le fameux Ethan, ce blond qui lui sortait des yeux et lui mettait les nerfs à vif. Pourtant, cette expérience ne fut pas des plus déplaisante. Elle s'attendait clairement à un glandeur de première. Mais il était efficace. (Elle lui laissait le soin de faire les rapports parce que la paperasse elle aimait pas ça, puis dans le coeur de l'action elle oubliait des choses). Ils étaient bons potes. En même temps, on ne peut pas faire autrement avec les coéquipiers qu'on nous coltine de gré ou de force.

Quelques années passent, les désillusions sont assez nombreuses et décevante. La police aussi semble tout aussi aveugle que le sont le reste des organismes de "paix". On ferme les yeux pour avoir un dollar en plus dans la poche. Jusqu'ici, c'était supportable, mais il vient bien l'affaire de trop avec le héro un peu trop pompeux de trop. Cet incident lui rappela celui concernant son père, et elle ne supporta pas de voir que finalement, ses efforts, ses espoirs, étaient bafoué par la société, l'état lui même. S'en fut trop. Elle rendit son badge et son arme, et préféra gagner le premier bar venu pour se bourrer la gueule à grand renfort d'alcool fort, le temps de digérer son amertume et de voir un nouveau mode de pensée s'imposer dans son esprit.

Elle ne comprendra jamais pourquoi Ethan l'avait suivi dans l'aventure de la démission. Il aurait pu continuer, il était un bon élément. Mais c'était son choix, il n'avait plus qu'a l'assumer, osef de lui, elle n'était pas sa mère. C'est plutôt comique qu'aujourd'hui ils ne se quittent plus pour faire les 400 coups, devenus intimements proches. L'ironie ne manque pas dans cette situation, mais ils font étrangement bien la paire. Le cerveau et les muscles. Même s'il ne manque pas de muscles.

Allez savoir où et comment ils ont ensuite dégoté un gosse et décidé de s'en occuper, parce que, bon, vivre dans la rue c'est pas terrible pour un enfant, même un peu étrange sur les bord. Et même s'il est vraiment énervant, elle s'y est attachée à cette petite tête blonde qui vole ses culotte et tue des animaux. Et dire qu'il va à l'école... Manquerait plus qu'elle soit convoquée chez le proviseur...

Cette petite famille, a d'ailleurs bien des choses à cacher aux yeux de tous... Mais ça, vous le verrez bien assez tôt, ne vous en faites pas pour ça, si une banque explose, ça sera forcément eux. Bonne chance.