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Cool dudes in a creepy warehouse // ft.Daniel

Dante Danger
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Dante Danger
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Date d'inscription : 18/03/2019

Cool dudes in a creepy warehouse

Cool dudes in a creepy warehouse // ft.Daniel X6w8
Dans la faible lumière émanant des nombreux lampadaires jonchant les rues d'East Shore, une personne avançait, vérifiant à chaque coin de rue si qui que ce soit la suivait par-dessus son épaule. Sa démarche était plutôt suspicieuse, ses pas lents et légers, silencieux comme ceux d'un félin parti à la chasse.

Quelle belle analogie, car, justement, ce félin, autrement appelé Dante, était justement en pleine partie de traque-et-attaque. Ses cibles n'étaient pas les rongeurs, mais un autre type de vermine, tout aussi, voir encore plus dégoûtant ; les criminels, les voyous, les racailles. Ces gens, trop désespérés pour même essayer d'échapper à leur misère. Ouais, non, le Danger n'appréciait pas particulièrement ses rencontres avec eux. Pas comme s'il lui était souvent arrivé d'être celui qui finissait par mordre la poussière, par contre ; ses patrouilles dans la ville avaient définitivement un taux de succès positif, si le fait qu'il en faisait presque à chaque jour même en jumelant ça à l'école voulait dire quelque chose.

Enfin, oui. Ça lui arrivait, à ses débuts, de se faire péter la gueule dans une ruelle sombre à minuit. Il ne faut pas se mentir. Il a longtemps été un habitué à l'hôpital de son quartier.

Ce soir, par contre, il était certain qu'il allait s'en sortir. Sur l'écran de ses lunettes, dans le coin gauche, en haut, il avait une diffusion live de ce que voyait son clone, déployé dans la rue à côté de celle où il se trouvait. Ils comptaient attaquer un endroit, un entrepôt abandonné, pour être plus précis, où il suspectait de l'activité criminelle depuis quelques semaines déjà, si le grabuge qu'il y entendait à des heures aussi tardives voulait dire quelque chose.

À pas de loup, il s'approcha du bâtiment. Ses murs étaient délavés et ses fondations semblaient à peine tenir, depuis toutes les années. Pas étonnant que personne ne veuille officiellement l'acheter. Ça coûterait plus cher de rénover n'importe quelle baraque ici que d'en construire une toute neuve, sans déconner. Ces trucs étaient SI nuls que ça.

L'autre lui était déjà appuyé sur le rebord d'une fenêtre. Il regardait l'intérieur de l'endroit, mais il n'y avait rien, du moins, rien de visible depuis son poste de surveillance. L'original s'approcha de la porte d'entrée, avant de susurrer quelques mots, dérangeant l'absolu silence qui était auparavant seulement perturbé par le doux chant de quelques criquets. Déjà de retour après l'hiver, ceux-là, wow.

Debout devant les grandes portes de l'entrepôt, il pose un doigt sur le côté de ses lunettes. C'est là que se trouve le bouton pour activer la communication audio avec celles de l'autre Dante. Le visuel, c'est gérable, mais c'est dur de suivre deux conversations, des fois, alors il a pensé à préciser au concepteur de mettre un mode on/off pour le son. Quel génie, n'est-ce pas ? ... Ouais, non, le blond sera le premier à dire qu'il n'a pas de valeur, ça ne sert à rien de se mentir en se disant qu'il se trouvait vraiment cool à ce moment-là.


« Eagle One à Eagle Two. Eagle One à Eagle Two. Vous m'entendez ? »

Une courte pause, puis une réponse.

« Eagle Two au rapport. Je vais devoir trouver des meilleurs noms de code à mes clones, moi. »

Dante hocha de la tête, même s'il n'y avait personne pour le voir faire.

« Je viens de penser exactement la même chose. Aucun bruit suspect de mon côté. Prêt à l'entrée. »

Il entendit un bruit d'approbation, puis le petit son pour dire que le signal avait été coupé. Super, ils étaient tous deux en position. Le décompte avant leur entrée était désormais à dix... Neuf... Huit...

*CLANG !*

Son décompte s'arrêtait souvent à huit ou à sept. Parce qu'un des Dante avait tendance à oublier de commencer à compter, à se perdre dans sa tête, et à croire que le temps s'était déjà écoulé même si ça faisait seulement trois secondes. Cette fois-ci, ce fut celui à la fenêtre qui partit en premier. Dès que le bruit de la vitre explosée se fit entendre, l'apprenti encore à l'extérieur asséna un grand coup de pied à la porte qui se dressait devant lui, prêt à en découdre s'il le fallait.






 
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