Je suis loin d'être parfaite, on me décrit même comme une personne diabolique.
Depuis quand manipuler des personnes pour son intérêt personnel est-il une mauvaise chose ? Si on a des capacités, ce n'est pas pour n'en rien faire puis utiliser mon don pour faire souffrir les autres est une chose que je trouve réellement stimulante.

Je l'avoue, parfois je devrais ne pas utiliser mes pouvoirs dans certaines conditions, mais mon impulsivité me pousse le faire et même si les gens tentent de m'en dissuader, je suis trop têtu pour écouter.
Je ne baisse jamais les bras, quoi qu'il en coûte, je suis persévérante voire même obstinée et ce comportement fait de moi quelqu'un de dangereux alors ne vaut mieux pas que tu sois ma cible.
On peut dire que je suis très franche comparé à certains dans ce monde.

Qui a dit que les méchantes personnes n'avaient pas de cœur ?
Je ne suis pas prête à m'en prendre au plus faible à part s'il m'insupporte au plus au point et j'ai horreur que des forts puissent s'en prendre à des plus faibles.
Il m'arrive donc parfois de protéger des être-humains, mais ce n'est que très rare.
Je préfère faire le mal dans le monde que le bien.

Jamais, je ne voudrais devenir un héros ! On les voit de partout, dans les rues, à la télévision, sur des panneaux publicitaires et j'en passe.
Ils ont des dons, mais ne s'en servent jamais pour leur propre intérêt, ils me font de la peine.  

Mon frère et ma sœur, ce sont les seules choses auquel personne ne devrait jamais toucher, ils sont ceux pour qui je ferais tout.
Même éloignée d'eux, je garde un œil.
Ils sont ma famille et les seuls, qui me donnent une raison d'encore me battre dans ce monde.  
 

Des cheveux ondulés de couleurs rouges descendant jusqu'au bas du dos, des sourcils plutôt clair joliment dessiné au-dessus de petits yeux bleus facilement remarqué car c'est la seule chose de bleue dans mon apparence.
Mes yeux bleues sont complètement en contraste avec mes cheveux rouges voyants, mais lorsque j’utilise mes pouvoirs ce contraste disparaît puisque mes yeux deviennent aussi rouge que mes cheveux, ce qui effraie certaines personnes voire la plupart des personnes qui ont déjà assisté à ce spectacle.
Je ne me trouve ni trop grande ni trop petite, après tout, un mètre soixante-sept est une bonne taille et correspond bien avec mon poids de cinquante-neuf kilogrammes. Je ne suis ni trop grosse ni trop maigre, on peut dire que je suis bien dans ma peau.
Aucun réel défaut sur mon corps, à part peut-être de petits bleus par-ci par là par la faute de meuble qui traîne sur mon passage.
Par fois, je me demande même s’ils n’ont pas été bouger juste de façon à que je me tape contre.

L’histoire commence avec une petite fille née en deux milles trente deux, le seize mars, d’un union entre un homme et une femme qui était jusqu’à ce moment marié depuis trois ans. Cette fille, ce n’est autre que moi. La jolie petite Aestria Madison Hoover, il y a très peu de personnes qui connaissent mon deuxième prénom sûrement parce que je le trouve ringard.
Enfant, j’avais une vie pleinement heureuse et la nouvelle d’avoir un petit frère me plaisait plus que tout. A ce moment là, nous étions en deux mille trente huit, tu comptes ? Cela veut dire que j’avais six ans à ce même moment.
Après la naissance du nouveau petit garçon de la famille, Jayden Hoover, mes parents ont commencé à se disputer pour un tout et pour un rien.
Ne vous a-t-on jamais dit que l’amour a toujours une fin ? Que l’amour éternel n’existe pas ?
Et bien, sachez qu’ils avaient été le meilleur exemple pour me le prouver.
Lors de mes neufs ans, mon père et ma mère se disputaient, mais cette fois-ci il a fallut qu’ils se disent les pires mots dans une relation tel que « Je veux qu’on divorce ».
C’est ma mère qui les avaient prononcé, ces mots-là.
Mon père était obstiné à croire qu’elle disait seulement ça à cause des hormones de grossesse car oui, au même moment, la femme qui m’avait au monde portait en elle une nouvelle petite fille qui ne serait autre que ma petite sœur.
La suite est moins joyeuse puisque après la naissance de June Hoover, référence au mois auquel elle est née, nos parents ce sont divorcés.
Ma mère récupérant notre garde à nous trois, ce qui avait été la pire idée au monde.
Elle ne se portait déjà plus très bien, commençant par le fait que l’argent manquait même si mon père nous reversait des pensions tous les mois.
Après qu’il soit parti de la maison, ma mère ne voulait plus qu’il s’approche de nous et donc depuis ce jour-là, je ne l’ai plus revu.
En tout cas, le divorce a fait un choc brutal à ma mère et ça affectait mon frère et ma sœur.
Pendant la même période, je rentrais dans l’adolescence et pour ne pas mentir, c’était le moment où je me rebellais sans cesse et c’est aussi le moment où j’aurais dû avoir une mère présente pour m’éviter de dériver hors du droit chemin.
Je vous laisse donc un peu imaginer cette période qui m’a parut la plus sombre, une mère qui se plongeait dans l’alcool laissant une adolescente faire ce qu’elle souhaite.
J’ai commencé à devenir mature lorsque j’ai compris que mon frère et ma sœur avait besoin de moi parce que ma mère n’arrivait même plus à les élever correctement.
Puis un soir, il a fallut qu’elle fasse un coma éthylique et qu’elle se retrouve à l’hôpital pour que les services sociaux se mêlent de notre vie.
Prenant les deux êtres les plus cher dans ma vie pour les placer dans des fichus familles d’accueils, à  ce moment-là, je ne voyais que le mal et j’ai accusé ma mère de tout le mal.
Mes pouvoirs se sont réveillés à ce même moment, la manipulation mentale, j’aurais voulu pouvoir contrôler ma rage alors que je criais contre ma mère.
Tous ce qui s’en était suivie était de ma faute, je ne contrôlais pas mes pouvoirs et au final, ma mère a fini par sombrer dans une folie.

La suite est bien plus sombre, après que j’ai fini par trouver un travail dans un petit bar/restaurant, je me suis mise dans la mission de récupérer la garde de mon frère et ma sœur.
J’ai utilisé mes pouvoirs de manipulation mental, mais là encore je ne les contrôlais pas et il a fallut que je fasse sombrer des parents d’accueil dans une folie eux-aussi.
Les services sociaux ont bien vite compris, à croire qu’ils sont intelligents, et ont détruit l’infime chance que je puisse un jour les récupérer.
Après cela, j’avoue que je n’ai fais que du mal par simple volonté d’argent.
J’ai commencé à voler par-ci par-là tous ce qui pouvait se revendre sur le marché en utilisant mes dons pour que la personne que je volais, me la donne de son plein gré.
On peut donc dire que ce n’est pas du vol ?

Certaines nuits lorsque mon frère et ma sœur me manquent, je m’approche de leur maison d’accueil pendant la nuit et j’entre dans la chambre pour les regarder dormir.


Et je sais que si j’étais riche, personne ne m’interdirait d’avoir leurs gardes alors je m’entête à voler les autres pour gagner de l’argent.