Quand elle décide d'ouvrir les yeux et de sauter hors du lit, Erika ignore sa tête de lit et ses longs cheveux en bataille pour ouvrir son armoire. Elle se demande ce qu'elle veut mettre, aujourd'hui. La même chose que d'habitude ? Ou quelque chose de plus coloré ? Le short citrouille beige clair lui fait de l’œil... Mais elle ne sait pas trop quel haut porter. Alors elle décide de sortir sa robe turquoise favorite et sa veste noire. Le problème, maintenant, est de décider s'il était nécessaire de porter des collants. Elle les fixe de ses yeux verts, presque accusateurs - ils compléteraient sa tenue parfaitement, comme d'habitude, mais il risque de faire un peu plus chaud aujourd'hui.

Finalement, elle décide de ne pas les porter. Ça ne lui ferait pas de mal, de s'habiller un peu plus simplement de temps en temps. Par contre, hors de question qu'elle ne porte pas de chaussettes. Alors elle attrape une paire au pif, et oh!- Ce sont ses vieilles chaussettes Hello Kitty. Tout ce qui dépasserait de ses baskets blanches serait un peu de tissu rose, de toutes façons, ce n'est pas comme si elle allait se ridiculiser.

En se déshabillant, elle remarque la vieille cicatrice ornant ses côtes. Elle ne partirait jamais totalement, mais au moins elle n'est plus trop visible. Et puis, ça aurait pu être pire ! Mais elle ne veut même pas penser à ce que sa vie serait devenue si elle aurait été défigurée, ou qu'elle aurait perdu un poumon, ou quelque chose.

Après s'être habillée, Erika est maintenant debout devant sa psyché et fixe ses cheveux brun clair. Avant même de se maquiller, il lui faut vaincre les nœuds qui s'étaient formés dans la nuit. Elle a toujours eu le sommeil agité... Donc elle a l'habitude. Elle démêle ses cheveux, remet sa frange en ordre - il faudra bientôt qu'elle la raccourcisse, d'ailleurs - et commence à travailler sur sa tresse unique. Toutes ces tâches, même rassemblées, étaient toujours les plus simples... Le vrai défi, c'est le chignon en forme de rose. Elle pourrait choisir de juste ne pas le faire. De ne jamais le faire. Mais c'est ce qui la démarque. Sans ce chignon très spécifique, il n'y a rien vraiment à elle dans son apparence. Rien de personnel, qui la définit, qui crie "oui, c'est Erika, personne d'autre". De plus, elle a l'habitude, maintenant. Il lui faut juste de la patience. Et quelques pinces à cheveux.

La voilà maintenant, au pas de sa porte, un chapeau en haut de son mètre cinquante-neuf. En fait, non. Elle décide de ne pas en porter, et le retourne sur sa commode. Maintenant, elle est prête à sortir. Son portable, ses boules quies, son carnet, plus d'épingles, son parapluie et son portefeuille sont tous dans son sac à main blanc.