Un seul rayon de lumière éclairait les yeux fermés de Rosemarie. Le seul rayon de lumière qui réussi à passer à travers ses rideaux. Il fallait qu’il lui arrive directement dans les yeux. Urgh… Clignant de ses yeux jaunes, quelques fois, la jeune femme plissa ces derniers en bloquant le soleil dérangeant son sommeil avec sa main. Eh voilà, ça y est, elle ne serait plus capable de se rendormir. C’était, d’habitude, comment ça se passait. Une fois réveillée, Rosie avait beaucoup de difficulté à retomber endormie. Son cerveau ne se reposait jamais, lui, avec ses sacrées pensés de merde.

Les yeux dorés de la belle se tournèrent vers son cadran. 7h13 du matin… Quelle situation merdique. Ça n’aurait pas été si pire si elle ne venait pas de passer la nuit à vendre de la drogue. Son ‘’travail’’, ne lui accordait pas vraiment de bonnes nuits de sommeil. Épuisée, mais incapable de se rendormir, Rosemarie se redressa dans son lit, se frottant les yeux d’une main, se retenant de tomber avec l’autre. Un bâillement soudain lui fit ouvrir la bouche en grand, montrant à quiconque qui était présent sa belle dentition mutée.

Puis, la jeune femme engendra son rituel du matin. Marchant dans son appartement en pyjama, elle se fit un café, pris un muffin et mangea en silence à sa table à manger. Seule. Ce simple mot résonna dans sa tête comme un marteau. Seule. Elle était si seule. Tout le temps si seule. Un soupir s’échappa de ses lèvres, tandis qu’elle finissait son café dégueulasse. Il goutait le brulé. Il lui faudrait probablement une nouvelle cafetière…

Bref, tant qu’à passer la matinée à ne rien faire, autant aller quelque part qui avait de bons cafés. Rosemarie connaissait un endroit qui, justement, faisait de bons déjeuners. Et ils acceptaient même qu’elle rentre sans trop la regarder de travers. Ça, ou ils avaient trop peur pour lui dire de partir. Hm… En tout cas, l’important était qu’ils la laissaient acheter des choses.

Rosemarie s’habilla, simple camisole noire avec des jeans bien confortables, une veste pour le froid du matin, puis, ses bottes et… Son voile pour la bouche. Rosemarie avait rapidement appris, avec les années, à cacher sa bouche aux autres. Elle avait eu assez de réactions comme ça, alors, elle ne montrait celle-ci que lorsqu’elle était obligée. Ah, son couteau. Elle glissa celui-là dans la poche de ses jeans. Ce couteau était plus pour faire peur qu’autre chose. Sa vraie arme, elle l’avait dans le visage et c’était beaucoup plus dangereux que n’importe quel couteau qu’elle pouvait se procurer.

C’est donc comme ça que Rosie se dirigea au café. Il devait être… 7h34 environ. Le genre d’heure où certains commencent à se réveiller pour aller travailler. Dans leur vie ‘’normale’’.  Ces salauds ne savaient pas ce qu’ils avaient. La belle aux cheveux de jais poussa la porte d’entrée, entrant dans le magasin. Elle reconnue tout de suite quelques employés qui lui firent un sourire. Était-ce un sourire forcé ? Peut-être, mais pour Rosemarie, c’était quand même réconfortant de voir que, même en sachant ce qu’il y avait en dessous du voile, ils lui souriaient. Ils y avaient quelques autres personnes, dans le café : Une famille de quatre avec des enfants, un vieux seul, dans son coin, et une fille avec les cheveux bleus, qu’elle pensait voir. Elle espérait que personne n’allait se mettre à crier une fois qu’elle se mettrait à manger…

Donc, la jeune femme commanda un grand café, un déjeuner et un muffin, ce qu’elle reçu en quelques minutes. S’installant sur une table quelque peu reculée, Rosie détacha son voile et l’enleva de son visage prenant une grande respiration. Puis elle se mit à manger, comme une humaine complètement normale. En tout cas, elle essayait du mieux qu’elle pouvait. Avec ses dents sur le coté de son visage, cette bouche gigantesque qui s’ouvrait et se fermait, n’importe qui la voyant allait se dire que c’était un monstre. Mais Rosemarie avait appris, en quelque sorte, à ignorer ces gens qui la regardaient. Les pensées intrusives, elles, restaient, par contre.

Après quelques minutes, la jeune femme aperçu du mouvement du coin de son regard. C’était le père de la petite famille qui l’approchait. Oh non. Elle connaissait ces yeux. C’était le genre qui allait dire qu’elle faisait peur à toute sa famille.

Hey you! I’m gonna ask you to leave. You’re scaring my whole family with your… Face

Spoiler:

Eh voilà. Le fameux discours. Elle ne voulait que manger, non mais… Ces gens irrespectueux. Rosie fronça les sourcils, regardant l’homme qui se tenait debout. Puis, elle jeta un regard à ladite famille. Ah ouais, en effet, les deux enfants ne pouvaient s’empêcher de la regarder, elle, mais c’était pas son problème ? Non ?

I’m not gonna tell you twice, if you don’t go, I’m gonna do it for you.

Spoiler:

Eh voilà. Ce qui devait arriver, arriva. Cet homme qui gâchait le matin de la jeune femme qui ne voulait que manger en paix. Regarder les nouvelles à la télévision, ne pas avoir à penser à toute cette connerie de visage et de Supers et de… De tout, en fait. Avec les paroles du père de famille, Rosie allait exploser. Elle le sentait bouillonner à l’intérieur. S’il voulait voir un monstre, il allait en voir un. Ses enfants allaient avoir peur du grand méchant loup qui rôdait les cafés de NH. Oh oui.

Puis, juste avant que Rosemarie ne se décide à agir, qu’elle se fâche et qu’elle se jette sur le père pour le mordre dans la jugulaire, une voix forte retentit dans le magasin. Une voix forte qui… Qui la défendait. La jeune femme tourna les yeux dorés vers celle qui avait les cheveux bleus. Cette dernière avançait rapidement vers leur position et sa rage, bien évidente, n’était pas envoyée vers Rosie elle-même, mais… Le père ? la belle aux cheveux de jais ouvrit grands les yeux, alors que pour une fois… Pour une fois, elle n’avait pas à se défendre seule. Pour une fois, quelqu’un venait à sa rescousse. Pour une fois…

Elle resta complètement silencieuse, les yeux grands ouverts, tandis que la jeune femme aux cheveux bleus fit partir le père et sa famille. S’excusant même aux employés du café qui lui dirent qu’elle avait bien fait ? La dealeuse de drogue n’en revenait simplement pas. Ces mots se répétaient dans sa tête, constamment. Tu as bien fait… Ne t’inquiètes pas… Des mots qu’elle aurait tant voulu entendre de fois, depuis son enfance.

La jeune femme aux cheveux bleus revint vers elle, ce qui sortit Rosie de ses pensées. Est-ce qu’elle devait cacher son visage ? Est-ce qu’elle devait s’enfuir ? Elle n’eut même pas le temps de commencer à y penser que sa sauveuse s’adressa à elle, lui demandant si l’homme lui avait fait mal. Rosie fit un signe négatif de la tête, ne sachant pas quoi dire. Gênée, reconnaissante, confuse, elle n’osait pas la regarder dans les yeux. Honnêtement, elle ne savait vraiment pas comment réagir.

I-I huh….


Spoiler:

La jeune femme passa une main dans ses cheveux, nerveusement. Ses yeux fixés sur son repas à moitié mangé. Elle fixait surtout la forme des bouchées qu’elle avait prise. Son cœur battait la chamade, ses pensées étaient toutes mélangées. Ce n’était vraiment pas une situation avec laquelle Rosemarie était habituée.

Thanks…. Thank you….


Spoiler:

Les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Doucement, sans aucun sanglot, mais les larmes étaient bien là. Rosemarie ne pouvait s’empêcher de pleurer. Combien de fois avait-elle rêvé que quelqu’un vienne en sa défense ? Beaucoup trop. Et maintenant que ça arrivait, bah les émotions fortes sortaient. Rosie fut du mieux qu’elle pouvait pour les essuyer avec ses mains. Ce fut plus fort qu’elle, Rosemarie se sentit obligée de s’excuser d’être en train de pleurer.

Sorry…


Spoiler:

Spoiler:

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Spoiler:

Ça…. Ça devait être un rêve. Tant de compassion, tant d’amour, tant de bonnes émotions qui affluaient dans son corps, dans sa tête. Pourquoi ? Parce que cette étrangère, cette personne qu’elle n’avait jamais vu de sa vie, venait de la défendre et maintenant, elle l’enlaçait de ses bras. Ce fut plus fort qu’elle. La chaleur humaine, le contact physique doux et si réconfortant qu’elle avait rarement eu l’occasion d’apprécier… En plus que l’autre jeune femme, elle aussi, se mise à pleurer avec elle. Rosie éclata en sanglots.

Elle mit ses mains dans le dos de cette étrangère aux cheveux de ciel, serrant ses vêtements très forts, sans s’en rendre compte. La tête enfoncée dans le creux du cou de sa protectrice, les larmes coulèrent et n’arrêtaient pas. Le corps de Rosemarie était pris de convulsions et cette dernière ne s’empêcha pas de lâcher un grand cri. Une rage qui s’était accumulée depuis des années et des années de solitude et d’exclusion social. Un cri de désespoir qui avait besoin d’être purifié de son corps. En ce moment, il n’y avait plus rien qui existait à part les deux jeunes femmes.

Puis, la belle aux cheveux de jais se calma, lentement. Elle retrouva ses sens, retrouva l’esprit. Les sanglots ralentirent, pour s’arrêter, les convulsions furent de moins en moins fréquentes. C’est à ce moment que l’autre jeune femme se retira. La première chose qui sauta au regard de Rosemarie était les vêtements mouillés de sa nouvelle… Amie ? Est-ce qu’elle venait vraiment de dire amie ? Les pupilles verticales de la mutante fixèrent ceux de son interlocutrice. Amie… Une amie… Rosie s’essuya les yeux, rougis par ses pleurs.

Puis, avant qu’elle ne puisse parler, la dénommée Adélaïde fit un beau petit jeu de mot avec les morsures. Ça prit Rosie par surprise et elle eu un petit rire gêné. Il fallait dire qu’elle n’était vraiment pas habituée à ce que les autres parlent en elle de cette façon. Une petite blague bien innocente qui ne voulait aucun mal. Elle ne lui voulait aucun mal… C’était difficile à croire, mais ça semblait être vrai.

I’m… My name is Rosemarie.


Spoiler:

La jeune femme rougit. Autant elle avait toujours voulu avoir quelqu’un à qui parler, toutefois, une fois confrontée à une personne qui l’avait défendue si fortement… Elle ne savait pas trop quoi dire. Ses dernières amies dataient de… Bien longtemps. Et même encore, Rosie ne pouvait pas dire que celles-ci avaient été amie avec elle par pitié. Est-ce que c’était le cas, encore ? Est-ce qu’elle agissait par simple principes ?

Aren’t you… Scared of me ?


Spoiler:

La question qu’elle posa fit battre son cœur plus vite. Rosie était tellement habituée à s’attendre du pire de la vie qu’elle était certaine que même si Adélaïde l’avait défendue, Rosie lui faisait peur.

Son anxiété commença à se mettre en marche dans sa tête. Lui disant à quel point elle méritait tout ce qui lui arrivait, qu’elle devrait simplement abandonner. Rosie essaya de chasser ses pensées en se concentrant sur ce que sa nouvelle… Amie allait dire.

Don’t I look like a monster to you ?


Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Rosemarie, un beau nom ? Oui, en effet, mais est-ce qu’il lui allait bien, elle qui était immonde pour la plupart des gens ? Ça, c’était à revoir. Pour Rosie, c’était une des seules choses que son père avait bien faite pour elle. Choisir ce nom. Ou peut-être même que c’était sa mère qui l’avait fait… Une mère qu’elle n’avait jamais connue. Une mère qui était probablement devenue une expérience scientifique de son père. C’est ce qu’elle assumait, en tout cas. Avec un père fou comme le sien, tout se pouvait.

Rosie murmura un petit ‘’merci’’ après qu’Adélaïde lui ait dit que son nom était joli. Puis, en réponse à sa question de plus tôt, la jeune femme aux cheveux bleus lui dit d’attendre quelques instants. Fronçant les sourcils, Rosie se demanda si elle avait dit quelque chose de mal en la regardant… Ah elle ne faisait que prendre ses affaires, espèce d’idiote.

Adélaïde revint vers elle et s’assit à leur table, commençant une petite tirade sur le fait qu’elle n’était pas un monstre, que sinon elle ne serait pas là, à coté d’elle. Rosie l’écouta en silence. Ses mots entraient dans sa tête, mais la jeune femme n’arrivait pas à y mettre un sens. Toute sa vie, elle avait été traitée de monstre et d’immonde. Toute sa vie, les gens l’avaient exclue socialement, n’étant avec elle que par obligation. La petite école, l’adolescence, et tout ça. Oui, c’était rafraichissant d’entendre qu’elle n’était pas un monstre, mais c’était difficile à croire…

Mais la belle ne dit rien de tout ça. Elle le laissa mijoter à l’intérieur d’elle, comme d’habitude. C’était sa routine habituelle. Puis, un petit mouvement du coin de l’œil attira son regard. Un morceau de papier avec un numéro dessus. Son numéro de cellulaire ?... Vraiment ? Elle le lui laissait ? Rosie fronça les sourcils, prenant le papier dans ses mains. Elle sortit son propre cellulaire, puis y entra les coordonnées… Le premier contact qu’elle avait dans ce téléphone. Mais l’anxiété commença à s’installer dans sa tête.

I don’t want to disturb you though…


Spoiler:

Oui, maintenant elle avait la chance de parler à quelqu’un les soirs, quand elle se mettait à pleurer, mais est-ce qu’elle le ferait vraiment ? Le sentiment de déranger quelqu’un, d’être énervante pour celle-ci était très fort. Déjà qu’en ce moment, Rosemarie ne savait pas si elle la retenait pour, quoi que ce soit d’autre. Son travail ? L’école ? Et si Adélaïde se retrouvait en problème parce qu’elle perdait du temps avec quelqu’un comme elle ? Rosie s’en voudrait à mort.

And I wouldn’t want you to get in trouble because you’re talking to me.


Spoiler:

C’était un fait que Rosie faisait partie d’une organisation de super criminels…Mais le dire au grand jour, n’était peut-être pas la meilleure des idées.

Huh… I mean… Nevermind that.


Spoiler:

La belle se remit à manger son déjeuner, espérant qu’Adélaïde laisse cette information passer. Ou qu’elle ne comprenne juste pas. Qu’elle ne fasse pas le lien. Si elle la reportait à la police, c’était fini pour Rosie. Elle n’aurait plus rien. Plus rien du tout. Tu aurais dû fermer ta grande gueule, espèce de connasse….

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Et encore une fois, les mots entraient dans sa tête, mais… Ils étaient si difficiles à prendre sérieusement, mais… Peut-être qu’elle pouvait lui faire confiance, à elle. Peut-être qu’elle pouvait juste se laisser aller et avoir une amie. Une vraie amie, pour une fois. Une vraie amie. Adélaïde lui tira la langue, ce qui surpris la jeune femme. Un petit geste qui n’avait rien de méchant, mais que Rosemarie n’avait jamais vraiment… Tenté de faire ? Elle essaya donc de l’imiter, tirant sa langue passé ses lèvres. Pour faire comme elle… Rosie rougit un peu, encore.

Pendant que sa nouvelle amie regardait son téléphone, Rose finit son déjeuner. Il ne restait que quelques bouchées, pour elle. Une ou deux, maximum. La mutante ouvrit grand la bouche, prenant de grandes bouchées sur le restant de son déjeuner. Pour une fois, elle ne se sentait pas regardée parce qu’elle mangeait. Pour une fois, elle pouvait se laisser aller en publique et manger comme elle le faisait chez elle.

Puis, la voix d’Adélaïde retentit encore, mais cette fois, elle l’invitait… Chez elle ? Là, tout de suite ? Mais… Mais ca allait beaucoup trop vite, il fallait qu’elle se prépare mentalement! Aller chez quelqu’un… Et si elle vivait avec ses parents ? Qu’est-ce qui lui disait qu’ils allaient l’accepter autant ? Le stress monta dans le corps de la jeune femme, sa respiration devint plus rapide.

I don’t reall…


Spoiler:

Non, non non non Rosie, tu vas accepter. Tu ne vas pas fuir comme tu fais d’habitude. Tu vas accepter et aller avoir du bon temps chez elle. Le regard de la jeune femme parcourra le corps de l’étudiante. Des images chaudes lui vinrent en tête… Secouant la tête pour les enlever, Rosie essuya les cotés de sa bouche et acquiesça de la tête.

…really know why not! Yeah! I mean.. I would like to go to your place.


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Son cœur battait la chamade. Elle ne pouvait pas croire à quel point cette journée était différente des autres. Elle devait rêver, surement. Elle allait se réveiller d’un moment à l’autre. Toute seule, dans sa chambre, dans son lit.

Mais non, elle ne se réveilla pas. Complètement réveillée. Même s la fatigue était très présente, elle était bel et bien dans le monde réel, en ce moment. De plus, son déjeuner était fini et elle n’avait rien d’autre à faire jusqu’à ce soir. Jusqu’à ce qu’elle doive aller ‘’travailler’’. Rosemarie pris ses affaires et se leva de la table. Elle regarda dehors puis, remis son voile sur sa bouche. Il ne fallait pas qu’elle s’excite trop et oublie de la mettre. Sinon elle allait s’attirer à elle et à sa nouvelle amie, beaucoup de problèmes…

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Lorsqu’Adélaïde lui annonça que son déjeuner était payé, Rosie fronça des sourcils, complètement perdue. Il y avait tellement de… Tellement de bonnes actions envers elle, aujourd’hui. Qu’est-ce qui se passait? Est-ce que peu importe qui était Là-Haut avait ENFIN décidé de lui donner une pause ? Un peu de répit ? Si oui, merci, qu’elle lui disait. Un gros gros merci.

Alors, encore confuse par toute cette compassion, Rosemarie suivit sa nouvelle amie en dehors du café. Et comme de fait, l’étudiante habitait bel et bien en face du café. Combien de fois s’étaient-elles manquées ? Ce n’était pas la première fois que la jeune femme allait dans cet endroit. Clairement, ce ne l’était pas pour Adé non plus.

Les deux jeunes femmes entrèrent dans le building ensemble et, suivant Adélaïde, dans son appartement. Celle-ci l’invita à s’assoir sur le canapé, ce qu’elle fit. Rosemarie regardait autour, voir s’il y avait quelqu’un d’autre, puis, une fois certaine qu’elles étaient seules, elle enleva son voile.

Puis, Adélaïde s’excusa, ce qui attira l’attention de Rosie sur elle. Quelque chose à boire ? Ah… Euh… Oui.

Just some water… Please.


Spoiler:

Lorsqu’elle passa devant elle, le regarde de la belle aux cheveux de jais ne pu s’empêcher de fixer le derrière de son hôte. Des tas de situations toutes les plus chaudes les unes que les autres se mirent à jouer dans sa tête. Rosie fit un léger secouement de la tête en clignant des yeux. Elle était trop en manque, qu’elle se disait.

Les paroles d’Adélaïde sortirent, une fois de plus, Rosemarie de ses propres pensées, mais… Ce qu’elle lui demandait, c’était de parler d’elle. Qu’est-ce qu’elle pouvait lui dire ? Honnêtement ? Pas grand chose. Soit ça la mettait en danger, soit elle n’allait pas la croire, soit c’était beaucoup trop… Personnel. Alors elle allait avoir à mentir.

I’m not really interesting. What you saw today’s just my everyday life. I huh… I work in a…


Spoiler:

Rosie pris quelques secondes pour y penser, regardant furtivement par la fenêtre pour voir quels genre de magasins il y avait proche. Il ne fallait pas qu’elle choisisse quelque chose qu’Adélaïde avait facilement accès.

In a video game store. I-I sell video games.


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Quelle idiote, tu n’as AUCUNE connaissance en jeux vidéos, ni en films, ni en musique. Tu ne connais rien de la culture des jeunes d’aujourd’hui. Rien du tout. Tu es tellement exclue socialement que tu es déconnectée même de ceux de ton âge. Rosie se maudissait intérieurement d’avoir été aussi stupide, mais il était trop tard. C’était dit, alors elle allait avoir à espérer qu’Adélaïde n’était pas une ‘’gameuse’’, comme elle l’avait entendu. Ce qu’elle pouvait faire, par contre, c’était de changer le sujet le plus vite qu’elle pouvait. Alors presque sans pause, Rosie se remit à parler.

And you’re a student, right ? What are you studying?


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Elle était bien gentille de lui apporter un verre d’eau. Un peu gênée, Rosemarie se mis à prendre quelques gorgées d’eau. Elle n’était quand même pas très habituée d’être ‘’à découvert’’ devant quelqu’un, comme ça. Le visage qu’elle avait ne semblait pas du tout déranger l’étudiante… Hm.

Heureusement, le sujet que la jeune femme mutée apporta changea le focus de la conversation, passant sur Adélaïde. Sur ses études et tout ça. Les yeux grands ouverts, Rosie écoutait attentivement Adé parler. Elle était si intense, si passionnée par ce qu’elle faisait. Rosie écoutait chacun de ses mots, ne comprenant pas tout ce qu’elle disait, mais elle hochait la tête quand même. Une gorgée d’eau de temps en temps, la belle aux cheveux de jais en avait même oublié ces problèmes pendant quelques secondes.

Une salle d’enregistrement, des instruments… Les seuls instruments qu’elle avait touché, dans sa vie, c’était des flutes à bec de l’école et… Malheureusement pour elles, elles avaient finies mâchouillées et brisées. La jeune Rosie s’était prise des baffes au visage par son père, puisqu’il avait dût les repayer. Rosemarie n’avait jamais osé retoucher à un instrument de sa vie. La jeune femme regarda dans la direction de la chambre d’Adélaïde. Elle était chanceuse, celle-là… En fait, elle ne regarda pas que la salle, mais l’appartement au complet. L’appartement que Takashi, son ‘’patron’’, lui payait était bien, mais il semblait bien moins beau comparé à celui-là.

Les évènements suivants furent si inattendus que Rosie n’aurait jamais pu, en aucun cas, les imaginer. Adélaïde, qui semblait avoir chaud, demanda à la maison de baisser la température, mais… Oh.

Celle-ci activa un mode…Eum… Intimité ? Les joues de Rosemarie se teint d’une belle couleur rougeâtre, alors que sa tête se tourna vers Adélaïde qui était tout aussi rouge qu’elle. Avec la musique, l’ambiance rosée et tout ça, les images qui lui venaient en tête… Était très sexuelles. Très chaudes, très… Oh. Un espèce de choc électrique lui passa à travers du corps. Est-ce que c’était ce qu’elle voulait ? Pour être honnête, la jeune femme était tellement en manque qu’elle ne dirait pas non, mais… Ça ne semblait pas être les intentions de l’étudiante qui, dès qu’elle le pu, arrêta ce mode. Puis, elle disparue. En dessous du comptoir. Euh…

Rosie se leva, marchant vers sa nouvelle amie qui était cachée. Elle se pencha pour être à sa hauteur.

Hey huh… That was a weird glitch, huh ?


Spoiler:

Ses joues étaient très rouges et son cœur battait toujours très fort, mais elle n’allait pas rire d’elle ou d’une erreur dont elle n’avait aucun contrôle dessus. Rosemarie savait tellement à quel point les gens qui rient au dépend des autres… Ça blesse. Ça blesse beaucoup. Alors elle décida de faire comme si rien ne s’était passé. Pour une fois, elle avait une amie, une personne à qui parler. Elle n’était pas pour partir. Pas pour quelque chose d’aussi ridicule. Rosie tendit la main à Adé pour l’aider à se relever.

So… What were you saying about your recording studio ?


Spoiler:

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Est-ce qu’elle trouvait ça bizarre que la maison ait cette fonction ? Pas vraiment, en fait. Dans sa tête, la plupart des maisons avaient ce mode. Comme seule réponse à la question d’Adélaïde, Rosie haussa les épaules avec un petit sourire. C’était juste drôle honnêtement. Même si les idées chaudes qu’elle avait eues envers l’étudiante restaient belles et bien dans sa tête.

L’aidant à se relever, la jeune femme écouta la demande d’Adélaïde. L’attendre pendant qu’elle rangeait sa chambre. Ah, bien sûr, c’était logique. Rosemarie aurait fait la même chose. Elle hocha alors la tête, tandis que sa nouvelle amie partie dans sa chambre pour ranger celle-ci… Rosie était donc, toute seule dans l’appartement d’une jeune femme dont elle ne connaissait pas. C’était un peu gênant.

Ne sachant pas trop quoi faire, la belle marcha, doucement, regardant les photos sur les murs, les livres dans les bibliothèques. Elle avait l’air d’avoir une belle petite famille. C’était mignon… La jalousie s’empara, quelques secondes, de la dealeuse. Elle n’avait jamais vécu la famille lambda, la famille heureuse. Sa vie avait été un enfer depuis sa naissance. Mais ce n’était pas de la faute d’Adélaïde, il ne fallait pas qu’elle lui en veuille…

Le OK pour entrer dans sa chambre se fit entendre et Rose tourna la tête vers le studio d’enregistrement, s’y dirigeant immédiatement. Elle ouvrit la porte, doucement et Adélaïde l’accueilli à bras ouverts. Woah. C’était donc ça, sa chambre ?! Comparée à la sienne, c’était un luxe. Combien d’argent avait-elle mis dans tout ça ? Des centaines de dollars, surement!

Les yeux grands ouverts, Rosemarie explora la chambre du regard, la bouche entre-ouverte

Beeindruckend…


Spoiler:

Prenant conscience qu’elle venait de parler allemand, elle mis une main devant sa bouche. Complètement fluide en anglais et en allemand, la jeune femme avait encore l’habitude de parler allemand, de temps en temps. Elle n’aimait pas ça, ça lui rappelait son père, mais… C’était plus fort qu’elle dans certaines occasions. L’allemand ne lui rappelait que des mauvais souvenirs, par contre. Jamais d’anglais à la maison, que son père lui disait. S’il la prenait à parler anglais, elle se prenait une baffe. Tout ce qu’elle écoutait à la télévision devait être en allemand. Seuls les travaux d’école, ou elle n’avait pas le choix, passaient.

Huh I mean… Your room is really cool.


Spoiler:

Elle s’approcha d’une guitare et fit sonner une des cordes. La jeune femme eut un petit rire nerveux.

I have ZERO talent with music…


Spoiler:

Spoiler:

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Spoiler:

Son commentaire sur son manque de talent fit rire son hôte. Pendant une fraction de seconde, Rosie pensait qu’Adélaïde riait d’elle, mais non. Il fallait qu’elle arrête de penser que le monde entier était contre elle, mais… C’était dur à ne pas croire, avec la vie qu’elle avait vécue. L’étudiante se mis alors à lui raconter à quel point elle pensait qu’elle n’avait pas de talent, 7 ans plus tôt. C’était difficile à imaginer, si elle voulait être honnête.

Les yeux dorés aux pupilles verticales de la belle aux cheveux de jais continuaient de parcourir la chambre/studio d’enregistrement d’Adé. C’était quand même incroyable, ce qu’on pouvait faire aujourd’hui quand on avait de l’argent et une famille qui nous soutenait. C’est ce qu’elle se disait, la jalousie s’emparant d’elle encore une fois. Discrètement, elle pris une grande respiration et fut tirée de ses pensées par la voix de sa nouvelle amie, encore une fois.

Ses paroles firent rougir les joues de Rosemarie. Elle ne savait pas trop quoi répondre. Si elle lui disait qu’elle n’avait jamais eu d’amie auparavant qui lui montrait ses passions, est-ce que c’était trop pathétique ? Bien que, plus jeune, Rosie avait eu des personnes qui acceptaient son visage, ils n’avaient jamais été… Très proches d’elle. Avec son père, la jeune Rosie ne pouvait être proche de personne. Gênée, elle se frotta l’avant-bras gauche de sa main droite.

Well… I mean, I…


Spoiler:

Est-ce qu’elle allait s’ouvrir comme ça, à une parfaite inconnue ? Elle était si seule, si en manque de contact humain, mais en même temps, son anxiété sociale lui travaillait l’esprit.

My life’s pretty… Uninteresting so, it’s a breath of fresh air to see someone who’s passionate about something.


Spoiler:

Rosie fit un petit rire nerveux, elle n’avait aucune idée de comment elle réagirait si elle lui disait qu’elle avait été sans-abris pendant 3 ans. Qu’elle n’avait jamais eu une vraie amie. Qu’elle était en dépression sévère depuis aussi longtemps qu’elle pouvait se rappeler. C’était beaucoup de trucs très personnels, tout ça. Mais elle avait tant besoin de parler à quelqu’un… Tant besoin que quelqu’un l’écoute.

I mean… I barely passed highschool, I have no real goal. I’m just trying to get through life, I guess…


Spoiler:

Rosemarie continua à marcher dans la chambre, regardant autour, un peu partout. Puis, lorsqu’elle atteint le lit de la belle aux cheveux de ciel, elle s’y assit. Un petit haussement d’épaule précéda un rire nerveux.

Society hasn’t really been the most… Kind to me. What you saw today, that’s just the tip of the iceberg. I’m….


Spoiler:

Sa gorge se serra sous l’émotion, tandis qu’elle pris une petite pause en regardant ailleurs.

I won’t lie to you, I’m not doing too well. You’re the first friend I got in the past 10 years or so. Life’s been pretty… Hard on me. And I don’t know how much more I can take before I…


Spoiler:

Elle n’était pas capable de le dire. Oui, Rosemarie avait déjà considéré le suicide, mais elle avait bien trop peur de la mort pour oser le faire. Les pensées intrusives dans sa tête, par contre, s’en foutaient de ça. Tout ce qu’elles voulaient, c’était de rendre sa vie quotidienne plus difficile qu’elle ne l’était déjà. Une larme coula sur la joue rosée de la belle, larme que Rose essuya rapidement. Son regard se retourna vers Adélaïde.

Sorry I don’t know where all of this came from…


Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Pendant qu’elle parlait, Rosemarie ne regardait pas Adélaïde. C’est pourquoi elle ne la vit pas foncer vers elle, l’emportant avec elle sur le lit. Dans sa surprise, Rosemarie lâcha un petit cri, mais une fois sur le lit, enlacée dans les bras de sa nouvelle amie, Rosie ne pu s’empêcher de pleurer. Pleurer et pleurer et pleurer encore.

Inconsciemment, la jeune femme se roula en boule, se collant le plus possible contre la belle aux cheveux de ciel. Ça faisait tant du bien. Tant du bien d’avoir de la chaleur humaine, de la compassion. Et en plus, c’était en privé cette fois. Alors elle pouvait vraiment se laisser aller.

Et Rosie pleura comme elle n’avait pas pleuré depuis des années. Elle laissa toute sa frustration accumulée s’échapper, agrippant les vêtements d’Adélaïde et les serrant fortement. Quand elle l’écoutait parler, ça ne faisait que lui donner plus de raison de pleurer. Elle avait envie de mettre fin à sa vie. Elle ne voulait plus continuer. Elle ne voulait plus vendre de la drogue…

Après quelques minutes de sanglots intenses, les yeux rouges et qui piquaient, Rosie pris une grande respiration.

I’m sorry, I must be so pathetic to you…


Spoiler:

C’est ce que sa tête lui disait. Qu’elle était pathétique, qu’elle était une petite merde, qu’elle n’avait aucun futur.

I mean I even lied to you earlier… I-I don’t sell video games, I sell…. I sell drugs to junkies and get paid by à Super Criminal…


Spoiler:

Est-ce que c’était vraiment une bonne chose de lui dire ça ? Peut-être, elle semblait assez empathique.

But I… I want to stop. I don’t want to do this anymore… I’m… I’m so tired of this shitty life.


Spoiler:

Qu’est-ce qu’elle allait faire après ? Aucune idée, mais elle commençait à se dire qu’elle aimait mieux ne pas vivre que de vivre malhonnêtement. Est-ce qu’elle allait vraiment quitter cet ‘’emploi’’, par contre ? Ça, ça restait à voir. La jeune femme n’avait pas la force mentale de se faire refuser mille et un emplois encore une fois. Et vivre dans la rue… Non…

I’m so lost, Adélaïde… I don’t… I-I don’t know what to do!


Spoiler:

Sa gorge se resserrait encore une fois, ses mains se crispèrent sur les vêtements de la musicienne. Elle était tannée de pleurer, mais c’était les seules émotions qui sortaient d’elle. Des émotions tellement refoulées et mises de coté que maintenant qu’elle avait quelqu’un, finalement, qui l’écoutait… Elle pouvait peut-être, espérer que son enfer isolé était terminé. Peut-être qu’elle allait s’en sortir ?

Peut-être qu’elle n’avait pas à tout abandonner…

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Adélaïde lui parlait de l’école des super-héros… Le problème, c’est que Rosie n’avait aucune envie de faire partie de l’école. Elle ne serait jamais une super-héroïne, elle le savait. Elle n’avait pas le pouvoir pour ça. Elle ne servait qu’à faire peur aux gens. Comment est-ce qu’une bouche monstrueuse pouvait être utile à des super-héros ? Rosie n’y voyait aucune solution. De toute façon, son intérêt n’était pas là… elle ne voulait qu’avoir un petit emploi stable, le temps d’aller mieux.

À 24 ans, Rosemarie avait déjà beaucoup perdu de temps, d’après elle. Beaucoup des élèves de l’école qu’elle allait avaient déjà des carrières. Ils étaient tous si talentueux. Elle, toutefois, avait de la difficulté à l’école. Les professeurs essayaient de l’aider (ceux qui voulaient) du mieux qu’ils pouvaient, mais quelque chose ne marchait pas dans son cerveau. L’école, ce n’était pas fait pour elle.

Mais Rose ne dit rien à Adélaïde. Elle ne faisait qu’essayer de l’aider. Elle ne pouvait pas savoir tout ce qui s’était passé dans sa vie et ce que la mutée avait de prévu pour le futur, ce qu’elle voulait. Alors la jeune femme resta en silence pendant quelques minutes, puis, elle essuya ses larmes et se rassit dans le lit.

I… I think I’ll go, Adé. I need… I need to think things through.


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Rosie avait besoin de temps seule. Elle devait réfléchir à tout ça. Quoi faire, quoi penser, ces prochaines actions. Tout était arrivé si vite, aujourd’hui, il lui fallait du temps pour remettre ses idées en place.

But thanks for inviting me in your home… It was really nice to meet someone who wasn’t disgusted or scared by my face.


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La belle aux cheveux de jais regarder son cellulaire qui n’avait que quelques applications : Appel, contacts, caméra et réglages. C’était un cellulaire qui, pour le temps d’aujourd’hui, avait l’air presque ancien. Il n’était vraiment pas à la fine pointe de la technologie. C’était ce qu’elle pouvait se permettre.

Mais maintenant elle avait un contact dans son cellulaire : Adélaïde. Sa première amie depuis au moins 10 ans, si ce n’était pas plus. Une vraie amie, peut-être… Quelqu’un qui ne la laissera pas tomber.

Son regard se retourna vers son hôte, puis, elle lui fit un sourire chaleureux et sincère. Elle aurait voulu rester plus longtemps, mais honnêtement, elle se sentait déjà assez comme si elle prenait tout son temps précieux pour faire ses… Trucs d’étudiants.

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Adélaïde n’avait pas insisté à ce qu’elle reste, ce qui rassura la belle brune. Elle ne voulait pas la déranger plus qu’elle ne l’avait déjà fait, mais aussi, elle avait besoin de temps seule. Beaucoup de choses se mêlaient dans sa tête et c’était difficile de tout mettre en place quand il y avait quelqu’un avec soi-même. Aussi, bien qu’elle n’aime pas nécessairement son appartement, ça restait sa maison, son petit coin à elle.

L’étudiante lui rappela qu’elle pouvait toujours lui demander de l’aide, mais Rosemarie n’était pas certaine qu’elle le ferait. Déranger les autres, c’était quelque chose que la jeune femme détestait. Se sentir comme un boulet, se sentir comme si elle ralentissait les autres. Être un parasite. Toutefois, Rosie hocha la tête à ses paroles. Elle se disait quand même qu’en cas d’urgence, elle pouvait compter sur elle…

Puis, juste avant son départ, son hôte lui fit un dernier gros câlin. Câlin que la dealeuse accepta fortement en serrant Adélaïde contre elle. Prenant une grande respiration, Rosie se disait que tout allait être correct. Tout pouvait s’arranger. Tout allait bien aller…

Et c’est exactement ce qu’Adé lui murmura à l’oreille. Prenant quelques secondes pour répéter ces mots dans sa tête, Rosie serra Adélaïde une dernière fois contre elle.

Yeah… I hope so.


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Puis, elle brisa son contact avec la bleue pour lui donner un dernier regard de ses yeux dorés, avant d’ouvrir la porte et de sortir de l’appartement. La belle aux cheveux de nuit s’accota contre la porte d’entrée pendant quelques instants. Elle repensait à cette rencontre surprise avec sa nouvelle amie. Elle repensait aux choses qu’elle avait dit, les choses qu’elle lui avait fait prendre conscience. Quelle vie compliquée…

La belle brune remonta son masque sur sa bouche et tourna les talons pour se diriger vers l’extérieur. Elle était soudainement très épuisée, l’adrénaline et les émotions fortes retombant. Il était bien temps qu’elle se rende chez elle. Il n’était même pas encore 9h du matin… Quelle journée épuisante.